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Terrorisme au Mali : Niamey renforce son dispositif de sécurité
Publié le jeudi 21 fevrier 2013   |  tamtaminfo.com




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L'évolution du conflit dans le nord Mali et la menace d'actions terroristes par des éléments armées d'Aqmi et du Mujao, mouvements terroristes sévissant au nord du Mali, qui ont récemment revendiqué les attentas suicides à Gao ont poussé le Niger à renforcer son dispositif de sécurité notamment sur les sites uranifères exploitées par le groupe français Areva.

Les tractations entre les gouvernements nigérien et français en relation avec le directoire d'Areva ont débouché sur l'installation des éléments des forces spéciales françaises au niveau des sites d'exploitation du minerai d'uranium à Arlit, au nord du Niger. Les spécialistes parlent de quelques dizaines de réservistes des forces françaises entre 50 à 70 personnels de sécurité pour renforcer la sécurité des gisements uranifères à la COMINAK, la SOMAÏR et à Imouraren ou Areva poursuit le déroulement d'un important projet industriel.

C'est dans cette même localité que les terroristes ont revendiqué, au mois de septembre 2010, la prise de sept otages français dont quatre sont encore gardés au secret quelque part au nord du Mali dans les massifs montagneux des Ifogas, une zone difficile d'accès près de la frontière avec l'Algérie. Depuis cette prise d'otage, les discussions étaient lancées entre Niamey et Paris pour renforcer la surveil lance des si tes indust r iels d'Areva avec notamment l'envoi à Arlit d'un groupe des forces françaises, mais elles n'avaient jamais abouti.

La prise d'otage massive, courant fin mois de janvier dernier, de plusieurs centaines de travailleurs algériens et occidentaux sur le site gazier d'In Amenas à Tiguentourine dans le sud algérien non loin de la frontière avec le Niger et le Mali par le groupe Al-Qaïda a sans doute été un retentissant avertissement pour Paris et Niamey. Pour les gouvernements nigérien et français, la menace était sérieuse et il fallait multiplier les mesures de sécurité sur les endroits stratégiques d'exploitation des minerais d'uranium jusque là protégés par un détachement des forces et de défense nigériens et une équipe de sécurité privée française dirigée par un ancien colonel de l'armée française.

Contrairement à ce qu'indiquent certaines opinions, la présence des éléments militaires français ne constitue pas une première puisque de tout temps, la sécurité dans le périmètre d'Areva est assurée par le dispositif EPEE constitué d'éléments français dirigés par le colonel Jacques Hogar. L'arrivée des suppléments des forces spéciales ne va pas changer considérablement cette organisation puisque le dispositif de patrouille dans la localité d'Arlit par le détachement des forces et de défense nigérien se maintient alors que le dispositif EPEE va passer sous l'encadrement des éléments du COS (commandement des opérations spéciales) une fois sur place.

Il faut dire que le gouvernement nigérien ne veut pas prendre de risques et refuse de s'enliser dans la polémique sur le renforcement de la sécurité des installations d'un site industriel basé au nord du pays. La prise d'otages à In Amenas dans le sud algérien par les terroristes de Muajo et d'Al-Qaïda disséminés dans la bande sahélo saharienne appel à coup sûr à la vigilance et au renforcement des mesures de surveillance.

Des drones à Niamey.

Dimanche 3 février dernier, dans un entretien qu'il a accordé aux médias français, le chef de l'Etat nigérien Issoufou Mahamadou a indiqué que des négociations sont en cours dans ce sens avec des pays amis dans tout ce qui concourt à la sécurité du Niger. A ce sujet, on apprend que le pentagone compte stat ionner des drones de sur - veillance au Niger pour augmenter la collecte des renseignements sur les activités d'Al-Qaïda au sahel. Ces drones qui ne seront pas armés pourraient suivre les mouvements des terroristes armés sévissant dans le sahel et le sahara et contre lesquels les forces armées africaines notamment nigériens et les troupes françaises se battent au nord du Mali.

Ce mode de surveillance aérien par ces avions sans pilote, d'une extrême efficacité, indiquent les spécialistes va donner plus de précisions que les renseignements recueillis par voie satellitaire. Jusque là, l'ensemble des informations sur le déplacement des éléments d'Al - Qaïda, fournies à la France par les américains, étaient recueillies par voie satellitaire et aussi à partir des petits avions pilotés basés au Burkina Faso. L'entrée en service des drones américains qui pourraient être basés au Niger va améliorer le système de surveillance dans la bande sahélo saharienne où écument des légions trafiquants qui profitent de l'immensité de l'espace désertique non habité pour installer des filières de trafic de drogue, d'armes et la pratique des prises d'otages sur les touristes et le personnel expatrié.

Elle va également induire une meilleure sécurité pour nos FDS. Pour couper court aux appréhensions de certains milieux, il faut dire que l'installation des drones à Niamey ne constitue pas une base mil itaire. Toutefois, la maintenance, l'exploitation des services et la sécurisation de ces avions sans pilote nécessiteront la présence sur le sol d'un personnel administratif et des techniciens. Entre le personnel technique de la navigation au sol, l'administration, les éléments de sécurité, les techniciens main tenanciers, l'équipe sanitaire et les restaurateurs, ce sont quelques 100 personnels américains au maximum qui vont accompagner les drones.

Comme on le voit, il ne s'agit point d'installer des bases militaires françaises ou américaines dans notre pays. Il s'agit d'assurer au mieux la sécurité des 16 millions de Nigériens et cela n'a pas de prix. Demander de l'aide des pays amis ne constitue qu'une précaution de plus. Les chantres du patriotisme ont déjà commencé à crier. Mais, nous devons savoir rester responsable et éviter la politique politicienne là où elle n'a pas sa place. Ne nous faisons pas piéger par le syndrome des Sanogo et autres Mariko qui ont toujours crié qu'ils ne veulent pas de forces extérieures au Mali avant de se raviser quand les jihadistes étaient à quelques km de Bamako.

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