Douze écoliers nigériens âgés de 12 à 13 ans ont été tués cette semaine dans l'attaque d'une pirogue par un hippopotame sur le fleuve Niger, près de Niamey, selon un nouveau bilan publié mercredi par les autorités.
Un précédent bilan avait fait état de deux morts, onze disparus et cinq survivants à la suite du chavirement de la pirogue qui assurait la traversée entre les deux rives du fleuve séparant la capitale nigérienne.
"Finalement ce sont douze élèves, sept filles et cinq garçons, qui sont morts à la suite de cette l'attaque", a indiqué à la télévision publique la ministre de l'Enseignement secondaire, Mme Aïchatou Oumani.
L'accident a été provoqué lundi par un hippopotame qui a renversé la pirogue où se trouvaient "au moins 18 personnes, en majorité des élèves" qui se rendaient à l'école.
On ignore si les victimes sont mortes noyées ou, pour certaines d'entre elles, ont été directement victimes de l'animal.
"Certains de nos élèves qui habitent la rive droite du fleuve empruntent une pirogue pour venir à leur école située sur la rive gauche", a indiqué Boureima Adamou, un responsable de l'école fréquentée par les victimes.
Devant une foule d'habitants des deux villages dont sont originaires les victimes, la ministre de l'Enseignement a présenté ses condoléances, exprimant sa "peine immense après ces tragiques disparitions".
Un villageois qui se trouvait sur la même embarcation que les écoliers a été également tué, selon un responsable de Liboré, le village près du site de l'accident.
"Nous avons déjà donné l'ordre pour que l'animal soit identifié et abattu", a assuré à la télévision, Hassoumi Djabirou, le gouverneur de la région de Tillabéri (ouest).
Des troupeaux d'hippopotames, à la recherche d'herbes fraîches ou d'eaux profondes, s'aventurent régulièrement près de la capitale et y sèment souvent la panique.
En 2013, un hippopotame a été abattu par balles par les agents de l'environnement, après avoir mortellement mordu un adolescent à Niamey.
Lorsqu'ils sont accompagnés de bébés, les hippos sont plus agressifs et s'attaquent même aux vaches qui viennent brouter sur les rives du Niger, selon un spécialiste.