Ça bouge à l’intérieur de la majorité à l’Assemblée nationale. Des députés de cette majorité, mécontents, envisagent sérieusement de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Ils se plaignent surtout du traitement de faveur dont bénéficient les députés dissidents ou en rupture de ban avec leur formation politique.
Une manière de se faire entendre ou véritable malaise au sein de cette majorité ? Il ne faut surtout pas oublier le principal enjeu à venir : la désignation du prochain président de l’assemblée nationale.
Un groupe, faut-il le rappeler, de députés ont introduit une requête à la cour constitutionnelle aux fins de constater la vacance du poste de président de l’institution depuis le départ de Hama Amadou. Selon certaines sources, c’est pour faire plaisir à un des députés de cette majorité qui croit être l’Elu. Et c’est le principal péril qui guette la majorité présidentielle à l’Assemblée. Plusieurs candidats fourbissent leurs armes, convaincus que la Cour ira dans le sens souhaité en dépit des réserves de plusieurs spécialistes de la discipline.
C’est un véritable dilemme que s’apprête à vivre la majorité. Si en dépit de tout, la Cour accède à la demande des députés signataires, il va falloir élire un nouveau président les quinze jours qui suivent. En tenant compte de l’enjeu, les fonds politiques par semaine, les empoignades risquent d’être sanglantes. Il y aura des mécontents.
Il n’est pas exclu un séisme dans cette majorité. Si la Cour se déclare incompétente, c’est un coup de massue pour les éventuels candidats. Il ne serait pas étonnant que certains candidats accusent le parti PNDS d’avoir manœuvrer pour garder le statut quo qui permettra à Marthé de se taper les fonds politiques.