Pendant qu’ici au Niger, les parlementaires sont à quelques heures de tourner désormais la page de Hama Amadou en élisant son remplaçant, comme à ses habitudes, il se verse encore dans les médias français pour raconter ses vérités ou contrevérités sur son exil depuis le 27 août dernier.
Dans un entretien qu’il a accordé au Journal «Paris Match » en date du 23 novembre 2014 (http://www.parismatch.com/Actu/International/Niger-Comment-le-president-nigerien-a-ecarte-son-rival-656332), le fugitif Hama Amadou s’est livré à son exercice favori, celui de raconter du n’importe quoi sur son exil. Dans l’article publié sur le site de Paris Match, l’on a relevé quelques contrevérités qui frisent le ridicule. D’abord pour son passage à la Primature avec Tandja Mamadou, Hama Amadou avait soutenu qu’il a fait 9 ans au lieu de 7 ans connus de tous au Niger. Pourquoi l’augmentation, c’est tout juste pour faire impression.
Par rapport à son poids électoral sur l’échiquier national, Hama Amadou disait qu’avec sa première place, il pèse 20 à 30% de l’électoral. Tout le monde sait que le Lumana a eu moins de 20% lors des dernières élections de 2011. Alors pourquoi ce gonflement des chiffres ? L’affaire en cause de son exil a été largement commentée. Il s’agit d’une histoire à dormir debout, pour Hama Amadou, mais pour le commun des nigériens c’est une affaire grave qui implique en dehors de Hama Amadou et son épouse, 19 autres personnes parmi lesquelles un ministre du gouvernement actuel, un haut commandant de la garde nationale du Niger et bien d’autres.
Mais pour faire du sensationnel, il faut fermer les yeux sur tous les autres et braquer les projecteurs sur Hama Amadou. Tout le reste de l’entretien, rien de nouveau sur sa compagne qu’il a engagée loin de son pays. Il s’agit de son implication dans la mauvaise gestion et pourtant plusieurs dossiers l’ont mis en cause, surtout l’affaire de fonds d’aide à la presse qui l’a conduit en prison de Koutoukalé pour 10 mois, sans compter les dossiers dans lesquels son nom est cité.
Mais tout ce qui est sûr, c’est vraiment un non-événement au vu de la tournure que prennent les choses à Niamey. Les discussions sont en cours pour son remplacement et rien n’arrêtera la machine.