Amadou Salifou a été élu président de l’Assemblée nationale du Niger, en remplacement de M. Hama Amadou, qui a fui le Niger fin août et se trouve actuellement en France, alors qu’il devait être entendu par la justice nigérienne dans une affaire de trafic présumé de bébés.
La Cour constitutionnelle nigérienne a déclaré vacant le poste de président de l’Assemblée nationale jeudi dernier et a donné 15 jours aux députés pour élire un nouveau président du Parlement.
Amadou Salifou, proche du pouvoir (dissident du parti MNSD de l’opposition), a été élu par 71 voix sur 113.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, M. Hama Amadou, avait fui le Niger, le 27 août dernier, pour se refugier au Burkina Faso voisin, puis en France, alors que ses pairs venaient de lever son immunité pour autoriser son audition devant le juge, dans une affaire de trafic présumé de bébés du Nigéria.
Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre par la suite fin septembre.
Plusieurs personnalités incarcérées, dont l’épouse de Hama Amadou, sont accusées de diverses infractions allant de la " supposition d’enfant", au "faux et usage de faux" et aux " déclarations mensongères".
Selon le code pénal nigérien, l’infraction de "supposition d’enfants" est passible de 2 à 8 ans de prison et celle de "faux et usage de faux et déclarations mensongères" d’une peine maximale de 10 ans ferme.
M. Amadou, principal opposant du chef de l’Etat Mahamadou Issoufou, a toujours clamé que les poursuites lancées contre lui sont politiques, le pouvoir cherchant, selon lui, à l’écarter avant la présidentielle de 2016.