Boko Haram poursuit sa progression au nord-est du Nigeria. Après avoir été délogés de la ville de Chibok qu'ils avaient conquise quelques jours plus tôt, les insurgés islamistes se sont emparés, le 24 novembre, de Damasak, ville nigériane frontalière avec le Niger.
"Les combattants islamistes ont infiltré cette ville située à une centaine de kilomètres de la rive ouest du lac Tchad en se déguisant en marchands et en dissimulant leurs armes dans des cartons de marchandises", a indiqué mardi un sénateur de la région.
Mais le bilan de l'attaque n'est pas encore connu. À en croire un responsable municipal de Damasak, Usman Kalil, "les islamistes ont détruit le marché, l'hôpital et les bureaux de la municipalité et hissé leur drapeau sur la ville". "Ils ont tué beaucoup de gens, mais je ne sais pas combien. Les femmes et les enfants (qui sont restés dans la ville) sont sous leur contrôle", a-t-il soutenu.
L'armée a fui au Niger
"Les soldats nigérians se sont enfuis avec une partie de la population pour trouver refuge au Niger", a affirmé Maina Ma'aji Lawan, qui représente au Sénat du Nigeria l'État de Borno, épicentre de l'insurrection de Boko Haram. "Il n'y a plus un seul homme à Damasak. Boko Haram contrôle la ville, parce tous les hommes et les soldats ont fui", a-t-il ajouté.
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Une information confirmée par une source sécuritaire à Maiduguri, la capitale de l'État de Borno : "D'après les informations que nous avons, les terroristes de Boko Haram ont établi leur pouvoir à Damasak. Ils ont pris le contrôle de la ville."
Depuis le printemps 2014, Boko Haram s'est emparé d'une vingtaine de villes dans les trois États de Borno, d'Adamawa et de Yobe, et affirme avoir instauré un califat islamique dans les zones sous son contrôle.