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BOKO HARAM: écoles et dispensaires fermés dans l’est du Niger
Publié le mardi 2 decembre 2014   |  Autre Presse TV




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Toutes les écoles et dispensaires ont été fermés dans l’est nigérien, près du lac Tchad, le long de la frontière avec le Nigeria, en raison de la menace du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, et la psychose commence à gagner la population.
«La situation d’insécurité à Diffa (est) est très grave: les écoles sont fermées, les dispensaires sont fermés tout le long de la frontière», s’est alarmé mercredi soir Foukori Ibrahim, un député de Diffa, lors d’un débat au Parlement, dévoilant ainsi la situation dans l’est du pays.
Les écoles constituent régulièrement au Nigeria des cibles pour Boko Haram, dont le nom signifie en haoussa «l’éducation occidentale est un péché», provoquant à chaque attaque des bains de sang.
La présence du groupe nigérian s’est récemment accentuée près du Niger. Boko Haram s’est emparé lundi de Damasak, une ville du nord-est du Nigeria, frontalière du Niger, provoquant la fuite de centaines d’habitants.
Et les islamistes, placés sur la liste noire des organisations terroristes par Washington, contrôlent depuis début octobre Malam Fatori, une autre localité très proche du Niger, après de violents combats avec l’armée nigériane.
- Une rivière comme ’seul rempart’ -
«Actuellement, notre seul rempart (contre Boko Haram) c’est la Komadougou Yobé (une rivière qui sépare les deux pays). Si la Komadougou n’était pas là on serait dans une situation sécuritaire catastrophique», s’est ému M. Foukori.
Mais la rivière entame sa période d’étiage en mars prochain. «Après nous ne savons pas ce que nous allons devenir», a-t-il lancé.
«C’est vrai qu’on a peur dans la région de Diffa, a répondu le Premier ministre nigérien Brigi Rafini, présent dans l’hémicycle. Il y des menaces réelles, mais nous sommes en sécurité pour le moment.»
«Deux écoles seulement» sont encore ouvertes à Bosso, la dernière localité avant la frontière nigériane, a reconnu le Premier ministre.
Des «actions» seront menées «dès la semaine prochaine» en faveur des élèves concernés - qui seront réaffectés dans des établissements ouverts - et également des réfugiés, présents dans la zone et estimés à 105.000 par l’ONU, a-t-il assuré.
Depuis des mois, l’armée nigérienne a déployé un important dispositif sécuritaire pour prévenir des incursions de Boko Haram.
Début mai, de violents combats avaient opposé, pour la première fois sur le territoire du Niger, des membres de Boko Haram aux forces de sécurité nigériennes près de Chétimari, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Diffa, située à plus de 1.500 km de la capitale Niamey.
«La situation sécuritaire inquiète les populations de Diffa, nous espérons une réouverture rapide des écoles et des centres de santé qui leur permettra de reprendre une vie normale», a affirmé à l’AFP une source humanitaire.
«Nous déplorons toute interruption des services sociaux dans une région déjà très vulnérable, qui connaît le plus bas taux brut de fréquentation scolaire du pays et un accès difficile à l’offre de santé», s’est indigné cette source.
Pour le principal syndicat des enseignants, les autorités «auraient dû prendre des dispositions pour sécuriser les écoles».
- Psychose -
«En fermant les écoles, Boko Haram semble en partie atteindre ses objectifs : il faut plutôt opposer une résistance à ces jihadistes et les combattre», peste Abdou Abdouramane, dirigeant du Syndicat nationale des enseignants du Niger (SNEN).
Jeudi, une véritable psychose s’est emparée de la ville de Diffa, capitale régionale de l’est nigérien, où des rumeurs ont fait état d’attaques imminentes de Boko Haram.
Des habitants ont aperçu un hélicoptère de l’armée nigérienne survoler Diffa.
«Des nombreux habitants sont pris de panique, c’est un peu le sauve qui peut», a témoigné une enseignante de Diffa jointe au téléphone par l’AFP.
«Certains disent que des hommes armés ont été aperçus en ville, d’autres qu’il pourrait y avoir une attaque à la bombe. C’est un peu la psychose», a déclaré la source humanitaire.
Cette inquiétude est «accentuée par la présence importante» de réfugiés en provenance du Nigeria ayant réussi à gagner la ville, a commenté un fonctionnaire à la retraite de Diffa.

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