La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), centrale syndicale à laquelle est affilié le syndicat unique des agents de la Police municipale (SUAPOM) dont 220 agents ont été révoqués en novembre dernier, a rendu publique une déclaration ce mercredi.
Le bureau exécutif national de la CDTN qui se dit ‘’ profondément attaché au respect des libertés syndicales’’ telles que garanties par les conventions internationales librement ratifiées par le Niger, constate que les deux arrêtés de révocation de ces 220 agents de la Police municipale de Niamey, pris par le Maire Président du Conseil de ville, sont en ‘’violation flagrante’’ des textes et lois de la République.
Par conséquent, la CDTN exige des autorités de tutelle l’interpellation du Maire Président du Conseil de ville de Niamey quant à sa responsabilité dans les échauffourées qui ont opposé une dizaine d’éléments de la Police municipale à la Police nationale.
Tout en condamnant le comportement ‘’ belliqueux et irresponsable’’ du Maire Président du Conseil de ville de Niamey, la CDTN le met aussi en garde sur son indisponibilité au dialogue avec les partenaires.
Aussi, interpelle-t-elle, le Gouvernement notamment le Ministre en charge de l’Intérieur, quant aux conséquences qui pourraient découler du non respect par le Maire Central de Niamey, de la décision de la Justice et de fait, la réintégration de tous les agents révoqués illégalement.
La CDTN affirme vouloir ‘’ user de tous les moyens légaux’’ pour faire aboutir leur réintégration.
Cette sortie médiatique de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger, est consécutive aux piétinements des négociations engagées sur ce dossier.
Et selon des sources concordantes, les autorités municipales entendent réintégrer ‘’ juste une vingtaine d’agents’’ qu’ils estiment moins impliqués dans les évènements intervenus à l’Hôtel de ville de Niamey, les 11 et 12 novembre 2014. Une proposition, du reste, rejetée par la CDTN qui campe sur la réintégration des 220 agents dans leur ensemble.