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Le Sahel N° 8837 du 3/12/2014

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60ème session ordinaire du conseil des ministres de la Commission du Bassin du Lac Tchad : plus de moyens pour sauver le Lac Tchad de la menace de disparition
Publié le vendredi 5 decembre 2014   |  Le Sahel


60ème
© Autre presse par DR
60ème session ordinaire du conseil des ministres de la Commission du Bassin du Lac Tchad : plus de moyens pour sauver le Lac Tchad de la menace de disparition


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Niamey a accueilli, ce matin, la 60ème session ordinaire du conseil des ministres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT). La session se tient juste après la réunion des experts de cette organisation qui a eu lieu du 1er au 3 décembre.
La cérémonie d'ouverture des travaux de cette 60ème session a été présidée par le ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé, représentant le Premier ministre, Chef du gouvernement. Il avait à ses côtés le ministre en charge de l'Hydraulique, M. Wassalké Boukari, président du conseil des ministres de la CBLT, le secrétaire exécutif de la commission, Dr Imran Abdulahi Sanusi, et du gouverneur de Niamey. On notait également la présence des membres du Gouvernement et ceux du Corps Diplomatique, des représentants des Partenaires Techniques et Financiers, ainsi que de nombreux invités.
La Commission du Bassin du Lac Tchad, qui a soufflé ses 50 bougies cette année, regroupe les pays se partageant les eaux du Lac Tchad à savoir le Cameroun, la Centrafrique, la Libye, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Elle a pour mandat de gérer, de façon durable et équitable, les eaux du Lac Tchad et les autres ressources en eau transfrontalières du Bassin du Lac Tchad ; de conserver les écosystèmes du Bassin Conventionnel et de promouvoir l'intégration régionale; de préserver la paix et la sécurité dans le Bassin Conventionnel.

En plus du fait que la superficie de cet important réservoir d'eau qu'est le Lac Tchad se réduit inexorablement comme une peau de chagrin, force est de constater que le bassin fait face à de nouveaux défis. La création de la CBLT par les dirigeants des pays partageant ce bassin procède de leur volonté de sauver le Lac Tchad de l'extinction qui le menace, et avec tous les 30 millions de personnes qui dépendent de lui tant pour leur survie que pour leur essor économique. En 50 années d'existence, la CBLT a enregistré des succès et des échecs et fait encore face à beaucoup de défis.
Dans son mot de bienvenue, le gouverneur de Niamey, M. Hamidou Garba, a dit qu'il voit en cette session une marque de confiance vis-à-vis du Niger de la part des dirigeants de l'organisation. Le secrétaire exécutif de la CBLT a dit sa gratitude au Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, Président en exercice du sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement des pays membres de la CBLT, ainsi que sa reconnaissance au gouvernement et au peuple nigériens pour l'accueil chaleureux et fraternel réservé aux participants.
Dr Imran Abdullahi Sanusi a décliné l'agenda de la session ordinaire du conseil des ministres de la CBLT. Les ministres ont eu à procéder à l'examen et de l'approbation du programme d'activités et du budget de l'exercice de l'année. Ils ont également suivi le rapport d'intercession présenté par le secrétariat exécutif et fait l'état des lieux de la mise en œuvre des résolutions issues de la dernière session. Le Secrétaire exécutif s'est par la suite appesanti sur les actions menées ainsi que sur les attentes tant au niveau des Etats que des partenaires de la CBLT.
Parlant du financement des activités, le Secrétaire exécutif a évoqué le Comité Parlementaire Régional (CPR) qui a pour mission d'encourager les gouvernements à inscrire les contributions annuelles dues à la CBLT dans les lois des finances. A ce sujet, Dr Imran Abdulahi Sanusi a indiqué les présidents des Assemblées Nationales se sont réunis en février dernier à Abuja dans le but d'apporter leur soutien au CPR.
Il a rappelé qu'en avril 2014, une conférence des donateurs sur le financement du plan quinquennal d'investissement de la CBLT s'est tenue en Italie sous la présidence du Président Issoufou Mahamadou. Les partenaires ont promis d'apporter leurs contributions qui étaient chiffrées à 91 millions d'euros, dont 86 millions de la BAD et 5 millions de la BMZ.
Les fonds collectés serviront à mettre en œuvre les actions phares que sont le drainage d'eau de Chari-Logone, le désensablement, la lutte contre l'érosion et les plantes envahissantes autour et dans le lac. Il a souligné qu'un comité de suivi des annonces, dirigé par l'ancien président du Conseil italien, M. Romano Prodi, secondé de l'ancien président nigérian Obasanjo, a été mis en place.
Ces partenaires, dans un effort collectif, s'emploient à mettre en œuvre des actions pour sauver le lac Tchad menacé de disparition, garantir des moyens d'existence durables à plus de 30 millions de personnes, et préserver la biodiversité dans la région. Dr Imran a indiqué que le comité international de suivi des actes va mener une vaste campagne de plaidoyer au cours de l'année 2015. Il a ensuite précisé que l'ensemble des partenaires traditionnels de la CBLT ont pris part à la conférence des donateurs. Malgré ce tableau satisfaisant en termes de partenariat, la CBLT connait un problème de paiement de contributions statutaires des pays membres. Cela rend la commission incapable de mettre en œuvre son programme d'activités annuel, a déploré le secrétaire exécutif avant de souligner que la commission a besoin d'être soutenue à travers le paiement régulier de ces contributions annuelles.

Zabeirou Moussa

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