Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Reconnaissance de l’un de deux congrès parallèles du MNSD-NASSARA : Le pouvoir du Président Issoufou Mahamadou dans l’embarras
Publié le mercredi 10 decembre 2014   |  nigerdiaspora


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi Massaoudou,ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Près d’une dizaine de jours après les deux congrès parallèles du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA), l’opinion attend toujours de savoir lequel des deux congrès va être reconnu par le pouvoir du Président Issoufou Mahamadou, à travers le ministère de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation, des affaires coutumières et religieuses. Mais apparemment les choses ne paraissent pas si simples pour le Ministre Hassoumi Massaoudou.


Selon des sources dignes de foi, c’est dès le lundi 1er décembre que l’aile du MNSD-NASSARA dirigée par M. Seïni Oumarou a déposé les conclusions de son congrès au cabinet du Ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou. Selon son secrétaire à la communication, qui s’exprimait dans un débat sur une télévision privée de la place, l’autre aile dirigée par M. Albadé Abouba a déposé les résultats de son congrès le lendemain 2 décembre.

Toutes les deux parties attendent donc que le ministère de Hassoumi Massaoudou se prononce sur la validité de leurs congrès. Un même parti politique ne pouvant pas avoir deux instances dirigeantes parallèles et donc deux présidents en exercice, le Ministre Hassoumi Massaoudou sera dans l’obligation de valider un des deux congrès parallèles du MNSD-NASSARA, quitte à ce que l’aile dont le congrès ne sera pas reconnu aille se plaindre devant la justice. Mais à observer les choses de près, on se rend très vite compte que la tache ne sera pas si simple pour le patron des flics nigériens.

S’il reconnaît le congrès organisé par l’aile de M. Seïni Oumarou, le Ministre Hassoumi Massaoudou va inévitablement frustrer et même décourager M. Albadé Abouba et ses partisans qui disent à qui veut les croire qu’ils ont sauvé le Président Issoufou Mahamadou en déjouant un complot que leur parti le MNSD-NASSARA était en train d’oudrir avec le MODEN-FA/LUMANA-AFRICA de Hama Amadou et le CDS-RAHAMA de Mahamane Ousmane pour le mettre en cohabitation.

La reconnaissance du congrès de Seïni Oumarou et compagnie apparaîtra aux yeux de M. Albadé Abouba et ses compagnons comme un acte de trahison et même un mépris de la part du Ministre Hassoumi Massaoudou, surtout qu’il y a quelques mois c’était le même Ministre qui s’est empressé de reconnaître le congrès organisé par leurs semblables du CDS-RAHAMA. S’il reste dans la logique des propos qu’il a tenus lors d’une de ses sorties médiatiques – selon lesquels la légitimité se trouve du côté des «dissidents» dans la crise qui sévit au niveau des principaux partis politiques de l’opposition – le Ministre Hassoumi Massaoudou va reconnaître le congrès organisé par l’aile d’Albadé Abouba. Là aussi des problèmes vont surgir.

D’abord l’opinion aura du mal à comprendre sa décision, qu’elle interprétera comme un cadeau à Albadé Abouba et ses partisans pour leur allégeance au pouvoir, mais ensuite Dieu seul sait ce que sera la riposte de l’aile de Seïni Oumarou et même de l’opposition politique dans son ensemble. Selon les analystes, c’est sans doute en raison de cet embarras devant lequel il se trouve actuellement que le Ministre de l’Intérieur n’arrive toujours pas à départager les deux ailes rivales du MNSD-NASSARA.

D’aucuns estiment que la voie de sortie la moins risquée pour le pouvoir est de laisser la justice gérer. La justice étant reconnue comme indépendante du pouvoir exécutif – même si cela n’est pas forcément le cas dans la pratique – toute décision qu’elle sera amenée à rendre dans le litige qui oppose les deux ailes rivales du MNSD-NASSARA ne pourra pas engager la responsabilité du pouvoir en place.

Habibou Abdou

 Commentaires