Paris - Marine Le Pen, la présidente du Front national, a déclaré mercredi que si elle était présidente de la République, elle ne paierait pas de rançon pour obtenir la libération d'otages.
Commentant sur BFMTV et RMC le retour de Serge Lazarevic après trois ans au
Sahel entre les mains d'Aqmi, l'eurodéputée s'est interrogée sur "une
stratégie ancienne, qui ne date pas de François Hollande" consistant à verser
des rançons aux preneurs d'otages.
Si elle était présidente, "la stratégie changerait", "je ne paierais pas de
rançon". "Là, on met en danger la vie ou la liberté de futurs otages", a
argumenté la dirigeante frontiste.
"En payant régulièrement des rançons, on fait monter le prix des otages",
selon elle. Les méthodes à l'américaine ou à la russe, avec le refus de
négocier des rançons, "ce sont les meilleures, ce sont celles qui permettent
de limiter l'attractivité de ces prises d'otages", a estimé Marine Le Pen.
Elle a par ailleurs rendu un hommage particulier à la fille de Serge
Lazarevic, qu'elle a trouvée d'une "grande dignité" et qui a "réussi à
s'extraire de son cas personnel pour parler des otages en général".