"Un long calvaire s'achève, une vie reprend: Serge Lazarevic, le dernier Français retenu en otage dans le monde, a été libéré, après trois ans de captivité entre les mains d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il est rentré hier en France où il a été accueilli par le Président Français François Hollande. Cette libération de l'otage français a été rendue possible grâce aux efforts et à l'implication personnelle du Président de la République, Chef de l'Etat, SEM Issoufou Mahamadou et de son homologue malien. ''C'était le 6 décembre 2013, en marge du sommet France-Afrique sur la sécurité ; comme le Président français a été encouragé par le succès de la libération des otages enlevés à Arlit, il m'a demandé de poursuivre les démarches afin d'aboutir à la libération de M. Serge Lazarevic. Je voudrai féliciter M. Serge Lazarevic, le Président François Hollande et le peuple français'', a déclaré le Chef de l'Etat.
''Je voudrai dire que le Niger a joué un rôle important. Le mérite revient à l'importante équipe à laquelle j'ai confié cette mission délicate'', a ajouté le Président de la République.
Depuis l'annonce de cette bonne nouvelle, les autorités françaises et la communauté internationale ont vivement salué cette prouesse de la diplomatie nigérienne et de son Président qui ont permis d'aboutir à cette heureuse issue. Les médias français ont consacré des éditions spéciales à cet évènement, une des rares bonnes nouvelles dans un monde meurtri par la violence et la terreur.
''Notre dernier otage, est libre. Je viens d'apprendre cette nouvelle, cette heureuse nouvelle, par le Président Issoufou, le Président du Niger. Je veux le remercier tout particulièrement ainsi que le Président malien, le Président Keita, qui s'est beaucoup mobilisé, lui aussi, pour obtenir cette libération'', a déclaré le Président français François Hollande.
En effet, depuis son avènement au pouvoir, le Président de la République, Mahamadou Issoufou, qui avait hérité d'un pays entouré par des voisins en crise, avait fait de la lutte contre le terrorisme un de ses chevaux de bataille. Ainsi, il n'a ménagé ni son temps, ni sa peine, pour d'abord sécuriser son pays, et ensuite prendre le devant de la lutte contre le terrorisme. Homme de dialogue et de conviction, et surtout fin négociateur, le Président Issoufou s'est doté d'une cellule de crise à la Présidence de la République, avec tous les moyens à sa disposition pour faire face à toutes les éventualités. C'est cette cellule, composée de professionnels chevronnés et de spécialistes de dossiers ultra sensibles, qui a entrepris un travail de fourmis pour déblayer le terrain, amorcer un début de dialogue et établir la confiance, dans la discrétion la plus totale, avec les preneurs d'otages, qui ne sont pas des garçons de chœur. Ne l'oublions pas, ils avaient déjà exécuté un des compagnons d'infortune de Serge Lazarevic. C'est dire combien le terrain était miné et le pari d'une libération risqué.
Cependant, patiemment mais avec une détermination hors du commun, le Président de la République, qui suivait heure par heure les négociations avec les redoutables d'Aqmi, a su gagner leur confiance.
Aujourd'hui, grâce à cette diplomatie de l'ombre, Serge Lazarevic, enlevé au Mali le 24 novembre 2011 par AQMI, a été libéré après plusieurs mois d'intenses négociations et de tractations.
C'est donc cet engagement personnel du Président Mahamadou Issoufou qui a été récompensé. Faut-il le rappeler, pour mieux le souligner, notre Président était aussi le principal acteur de la libération de quatre autres otages français en octobre 2013. Ce succès diplomatique (un de plus), vient ainsi conforter la détermination du Président Issoufou, lorsqu'il disait, à juste titre, que ''le Niger répondra toujours présent à chaque fois qu'il sera sollicité pour contribuer à la défense de la liberté et de la dignité humaine''.
Pour rappel, lors de la visite du Premier ministre français Manuel Valls au Niger en novembre dernier, le Président Issoufou déclarait : "Je fonde l'espoir que l'on arrivera [...] à créer, très prochainement, les conditions de la libération de Serge Lazarevic''.
Dans un contexte international de vives tensions et de terreur extrême, où les terroristes rivalisent d'ardeur pour décapiter des pauvres innocents, réussir à faire libérer un otage occidental détenu par la redoutable Aqmi est une prouesse remarquable des autorités nigériennes et du Mali, qui l'ont fait, sans tambours ni trompettes, ni dans le sang et les larmes, mais grâce aux vertus du dialogue et de la persuasion.
Comme en octobre 2013, le Président de la République, SE Mahamadou Issoufou en personne, s'est déplacé jusqu'au perron de la Présidence de la République pour accueillir l'otage français enfin libre avant de le recevoir, lui témoignant ainsi son soulagement pour ce dénouement heureux. Le Chef de l'Etat a rendu également un hommage appuyé aux membres de l'équipe nigérienne, ces dignes fils de la Nation auxquels il a confié les négociations, et leur a exprimé la reconnaissance de la Nation tout entière. Il a aussi félicité les otages et leurs familles, avant de féliciter le Président François Hollande dont il a apprécié la détermination au cours du traitement de cette affaire'', et s'est dit honoré par cet acte qui, affirme-t-il, honore également le Niger et son peuple.
