Plus de 300 ressortissants nigériens constituant la première vague sur les 3.000 expulsés d'Algérie sont arrivés jeudi à Agadez (nord), a-t-on appris de source officielle.
Les rapatriés, au nombre de 319, dont 80% sont enfants et 20% femmes, sont essentiellement constitués de ressortissants de la commune rurale de Kantché, région de Zinder. Ils ont été reçus à leur arrivée par les autorités régionales, venues s'enquérir des conditions de leur rapatriement.
Au total, ils sont 3.000 migrants nigériens "sans emploi et qui vivent malheureusement de la mendicité", avait annoncé fin novembre le Premier ministre nigérien, M. Brigi Rafini, pour qui ce rapatriement a été fait de commun accord entre les deux pays "dans les conditions les plus humaines possibles".
Une deuxième vague est attendue dans les prochaines 72 heures, apprend-on de source locale.
C'est la croix rouge algérienne qui a assuré leur transport de Tamanarasset à Agadez, en passant par Assamaka (Arlit).
A Agadez, toutes les dispositions nécessaires pour leur hébergement ont été prises par l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), au niveau de son centre de transit et d'hébergement aménagé sur une grande superficie à la périphérie de la ville.
Dès vendredi, ils seront acheminés dans leurs localités respectives.
En octobre 2013, rappelle-t-on, quelques 92 Nigériens (tous ressortissants de la localité de Matamey, région de Zinder), sur les chemins de l'immigration vers l'Algérie, parmi lesquels 52 enfants, 33 femmes et 7 hommes, ont été retrouvés, morts de soif après que leur véhicule était tombé en panne en plein désert nigérien, non loin de la frontière algérienne.
Le Niger partage dans sa partie septentrionale une frontière longue d'environ 1.500 km avec l'Algérie.