La communauté internationale doit aider les pays touchés par l’épidémie d’Ebola à améliorer leurs systèmes de santé afin qu’ils sortent de la crise actuelle plus forts qu’avant, ont estimé vendredi des participants d’une réunion de haut niveau coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève.
« Les gens dans les pays touchés par le virus Ebola sont en train de mourir - pas seulement d’Ebola mais aussi d’autres causes - parce que la majorité des établissements de santé dans ces pays ne fonctionnent pas ou les gens ne les utilisent pas par peur de contracter le virus Ebola », a déclaré la Sous-Directrice de l’OMS sur les systèmes de santé et l’innovation, Dr. Marie -Paule Kieny, dans un communiqué de presse.
« Un système de santé doit être capable à la fois d’absorber le choc d’une urgence, comme Ebola, et de continuer à fournir des services de santé réguliers comme la vaccination et les soins aux mères et aux enfants », a-t-elle ajouté.
Lors de la réunion, les participants, qui comprenaient des ministres de la santé et des finances des pays les plus affectés par l’épidémie ainsi que des organisations internationales et des partenaires de développement, ont discuté de la façon dont ces systèmes de santé pouvaient être améliorés.
Selon l’OMS, les améliorations peuvent inclure « un renforcement significatif » des professionnels de santé ; un renforcement de la confiance et de l’implication des communautés ; et le développement de systèmes de santé régionaux résistants.
En outre, les mouvements transfrontaliers ont souligné l’importance d’une plus grande coordination des politiques sanitaires entre pays voisins et un alignement de leurs systèmes de santé.
Les participants ont convenu que de tels efforts nécessiteraient « des financements extérieurs substantiels » et l’inclusion de tous les secteurs de gouvernement, notamment la santé, les finances et l’éducation.
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé un accroissement de ses efforts de lutte contre le virus Ebola en Afrique de l’Ouest au cours des six prochains mois.
S’adressant à des journalistes à Genève, une porte-parole de l’UNICEF, Sarah Crowe, a expliqué que ces efforts coûteraient environ 500 millions de dollars, dont 200 millions de dollars avaient déjà été trouvés.