Le gouvernement nigérien vient de lancer un appel à l'aide internationale pour la prise en charge des dizaines de milliers de réfugiés nigérians, sur son territoire, fuyant le groupe islamiste armé Boko Haram, en vue d'éviter un " drame humanitaire", apprend-on de source officielle nigérienne.
Devant les différentes attaques meurtrières de leurs localités par Boko Haram, dont la prise récente de Damasak, proche de la frontière nigérienne, au moins 115.000 personnes se sont réfugiées dans la région de Diffa, située dans l'est du Nigier et limitrophe du Nigeria.
La situation dans la localité nigérienne de Gagamari (Diffa) qui a reçu, en une seule semaine, quelque 17.000 réfugiés, soit 5 fois la population locale, illustre toute la pression que constitue cet afflux massif de réfugiés sur la vie socio- économique dans cette partie du Niger.
Dans un appel solennel à la solidarité nationale et internationale lancé par la directrice de cabinet du premier ministre nigérien, Mme Kané Aichatou Boulama, le gouvernement du Niger a émis un besoin urgent de quelque 17 milliards de fcfa ( environ 34 millions USD), pour les trois prochains mois "en vue de faire face efficacement à cette préoccupante situation".
"La situation fait peser des risques majeurs sur le plan sécuritaire, alimentaire et nutritionnel" et "exerce de fortes pressions sur les dispositifs de santé et d'approvisionnement en eau potable", précise le communiqué.
Les réfugiés sont répartis sur 104 sites autour de Diffa. Pour l'heure, la priorité, c'est la sécurité, l'hygiène et l'eau potable.
La région de Diffa est déjà fragilisée par des crises alimentaires dues à des épisodes de sécheresse et des inondations en 2012 et 2013. Cette année, elle a accusé un déficit vivrier qui affecte plus des deux-tiers de ses 606 villages, selon les statistiques officielles. F
