Suite à l'arrêt rendu vendredi par la Cour constitutionnelle du Niger faisant cas des irrégularités lors de l'élection de M. Amadou Salifou comme nouveau président de l'Assemblée nationale le 24 novembre dernier, les députés nationaux sont de nouveau convoqués lundi pour l'élection de leur président, selon un communiqué de l'Assemblée nationale.
En effet, dans un arrêt rendu suite à une requête des députés de l'opposition pour demander l'invalidation de l'élection de M. Amadou Salifou (dissident du MNSD, opposition) au poste de président de l'Assemblée nationale, pour violations du règlement intérieur de l'Assemblée national, la Cour constitutionnelle nigérienne a, entre autres décisions, ajourné la validation de l'élection pour non-conformité.
Elle dit "ne pas pouvoir se servir" du compte rendu sommaire transmis par les requérants, pour se prononcer sur la validation ou non de l'élection de M. Amadou Salifou comme nouveau président de l'Assemblée nationale, pour cause de non signature, "ni par le vice-président et l'un au moins des secrétaires parlementaires".
Par ailleurs, "face au refus du président de son groupe parlementaire d'accepter la candidature de Amadou Salifou, au regard des dispositions du pacte international relatives aux droits civils et politiques, le vice-président, président de séance, a l'obligation de recevoir en l'absence de dispositions contraires du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, la candidature du député Amadou Salifou", précise l'arrêt.
Pour les députés de l'opposition, cette élection est irrégulière, parce que la candidature de Amadou Salifou n'ayant pas été transmise par le président de son groupe parlementaire.
Il est à rappeler que cette volonté de la majorité parlementaire de faire élire M. Amadou Salifou, dissident du principal parti de l'opposition, le MNSD, comme nouveau président du parlement nigérien, en remplacement de l'ancien, M. Hama Amadou (opposition), en fuite en France alors qu'il était impliqué dans une affaire de trafic présumé de bébés, intervient dans un contexte de crise très tendue entre majorité et pouvoir qui dure depuis plus d'une année.
Cette crise est née surtout de la décision du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération africaine (MONDEN/FA) de l'ancien président de l'Assemblée nationale du Niger Hama Amadou, alors principal allié du président nigérien Mahamadou Issoufou, de se retirer de la majorité présidentielle, en août 2013, pour rejoindre l'oppsotion. Fin