Au Niger, l’Assemblée nationale est convoquée en session extraordinaire ce lundi. A l’ordre du jour, l’élection de son président, si la plénière l’accepte. Le 24 novembre, l’ancien opposant Amadou Salifou a pourtant déjà été élu en remplacement de Hama Amadou, en fuite en France depuis le 27 août. Mais l’opposition s’étant élevée contre cette élection, et la Cour constitutionnelle n’ayant pas été en mesure de trancher sur la validité ou non du scrutin, le vice-président -qui assure l’intérim- a décidé de remettre l’élection à l’ordre du jour.
En obtenant 71 voix sur 113 lors du vote qui s’est déroulé le 24 novembre, Amadou Salifou aurait du être en théorie le nouveau président de l’Assemblée nationale. Mais l’opposition, qui a boycotté ce scrutin, n’entend pas valider l’élection au perchoir d’un de ses dissidents qui a rallié le pouvoir. Douze députés de ses rangs ont donc décidé de saisir début décembre la Cour constitutionnelle pour qu’elle invalide l’élection.
Le 11 décembre, la Cour a rendu finalement son arrêt et s’est déclarée incapable de valider ou non l’élection faute d’avoir reçu le compte-rendu de la séance plénière du jour du scrutin, signé en bonne et due forme. D’ordinaire la cour constitutionnelle n’a pas à valider l’élection du président de l’Assemblée nationale, mais la question lui ayant été posée, et comme elle n’a pas pu y répondre, cette élection est de fait remise en question.... suite de l'article sur RFI