La Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), vient d’inviter la communauté internationale à annuler la dette des trois pays les plus frappés par l’Ebola.
"Les donateurs ont été assez généreux en annonçant un allègement de la dette, mais il va falloir aller plus loin et annuler complètement cette dette". C’est l’avis du Secrétaire exécutif du CEA, Carlos Lopez qui était le 15 décembre à Addis Abeba (Éthiopie) où il fait cette proposition.
Dans un rapport publié le 8 octobre 2014, la Banque mondiale faisait savoir que les pertes globales de croissance sur le Produit intérieur brut (PIB) cumulé des trois pays en valeur absolue, étaient de 356 millions $. «Un des principaux enjeux sera de rétablir la confiance afin d’encourager la reprise des investissements domestiques et internationaux dès que l’épidémie sera contenue», a recommandé l’institution de Brettons Wood.
Il faut noter que Le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée Conakry ont une dette collective de 370 millions $ envers le Fonds Monétaire International (FMI). Par conséquent, la CEA motive sa demande d’annulation des dettes du fait que les récents rapports révèlent que les gouvernements de ces pays ont dû accroitre leurs dépenses dans le secteur de la santé, dans le même temps où leurs revenus ont considérablement baissé avec l’épidémie.