Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Marthurin Nago, a procédé vendredi à Cotonou au lancement officiel du projet "Initiative de coopération sécuritaire en Afrique de l’Ouest", qui vise à apporter des solutions efficientes aux problèmes de criminalité rencontrés dans la plupart des pays de la sous-région ouest-africaine.
Financé par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) à hauteur de 3 millions de dollars, ce projet sera mis en oeuvre par le Front des Organisations Nationales Anti-Corruption (FONAC) pour une durée de cinq ans.
Le projet est destiné non seulement à amener le gouvernement béninois à une prise de conscience élevée de la criminalité transnationale organisée ; à mobiliser l’opinion nationale sur les menaces causées par les crimes transnationaux organisés, sur la bonne gouvernance et le développement économique du Bénin avec le soutien des organisations de la société civile; et à réaliser progressivement la prise en charge équitable et transparente des affaires liées aux crimes transnationaux.
"A travers ce projet, les organisations de la société civile travailleront à stimuler une prise de conscience collective et communiqueront avec le public sur les questions liées au Crime Transnational Organisé, y compris la corruption, pour responsabiliser les membres du gouvernement et les autorités des institutions étatiques et les amener à assurer la transparence et l’intégrité dans leur secteur respectif", a souligné le président du Parlement béninois.
S’exprimant à la cérémonie de lancement de ce projet, le ministre béninois de la Justice, Valentin Djènontin, a estimé que le contexte sécuritaire est marqué au cours de ces dernières décennies en Afrique de l’Ouest par une insécurité grandissante.
"La sous-région ouest-africaine est marquée au cours de ces dernières décennies par une insécurité permanente caractérisée par la traite des enfants et des femmes ; le trafic de drogue, la commercialisation des médicaments contrefaits, le trafic des armes à feu ; le trafic d’espèces animales et végétales protégées et le blanchiment d’argent", a-t-il déploré.