Après avoir vu, depuis bientôt quatre ans, toutes leurs demandes de reconnaissance échouer, les familles linselloises rappellent que Vincent Delory et Antoine de Léocour ont eu un sort différent des autres otages.
« Nous ne jugeons pas le bien-fondé de l’intervention et ne mettons pas en cause l’armée, rappelle la famille Delory. Mais aujourd’hui, la France n’assume rien des promesses faites sous le coup de l’émotion en 2011, ni de la différence de traitement par rapport à d’autres otages. » Le 8 janvier 2011, moins de 24heures après leur rapt à Niamey, la capitale du Niger, Vincent Delory et Antoine de Léocour étaient retrouvés morts à l’issue du raid baptisé Archange foudroyant mené par l’armée française contre leurs ravisseurs d’AQMI.
Les demandes des familles restent lettres mortes
Depuis quatre ans, les deux familles ont vu toutes leurs demandes de reconnaissance pour qu’Antoine et Vincent soient « morts pour raison d’État » ou qu’on leur accorde la « Légion d’honneur » à titre exceptionnel – comme à l’otage Hervé Gourdel assassiné en Algérie en octobre, aux militaires tués par Merah en 2013 ou aux deux Français tués après avoir été enlevés à Abidjan en 2011 – rester lettre morte.
Comme si le caractère exceptionnel du drame se heurtait aux cases de l’administration... « Ils ont pourtant payé de leur vie la guerre déclarée par les terroristes contre la France », estime l’Association française des victimes du terrorisme qui soutient la pétition lancée par les familles (1) qui a déjà recueilli 150 signatures.... suite de l'article sur Autre presse