Les bénévoles de Creusot Bourgogne solidarité Sahel Niger et d’Électriciens sans frontières sont partis un mois en mission pour suivre et étendre les actions de développement de l’économie locale à Tibiri. D’autres projets concernent la santé.
Dans le cadre de son important partenariat avec Électriciens sans frontières, l’association Creusot Bourgogne solidarité Sahel Niger s’est lancée dans l’électrification des écoles et cases de santé de 16 villages de la commune de Tibiri au sud du Niger. Douze de ces villages ont par ailleurs été identifiés pour l’installation de forages et châteaux d’eau avec système de pompage photovoltaïque. Un vaste projet pour lequel le président Alain Barrier, également membre d’Électriciens sans frontières, est parti du 3 au 30 novembre accompagné de Michel Nief, adhérent de l’association.
Leur mission principale : rencontrer les instances locales, les partenaires privés du pays et assurer le suivi du projet en repérant les éventuels dysfonctionnements des installations déjà en place. « Suite à la première tranche de travaux menée sur 2012-2013, il reste sept forages et châteaux d’eau à faire ainsi que l’électrification de neuf classes d’écoles et de six cases de santé par système photovoltaïque. Les installations photovoltaïques sont très bien entretenues et utilisées correctement. En revanche, il nous faudra modifier les châteaux d’eau en remplaçant le plastique PVC par du galvanisé », informe le président.
Oxygénothérapie
Une mission qui avait pour autre objectif la mise en place d’une unité d’oxygénothérapie dans le centre de santé intégré départemental de Tibiri, qui concerne 90 000 habitants. « La Ville du Creusot a financé pour moitié cet équipement d’un coût de 1 200 €. Il reste très rudimentaire, à l’image de centre de santé, mais il n’y avait pas d’oxygénothérapie à moins de 140 km », précise Alain Barrier, qui remercie les principaux partenaires publics et privés de l’association (*).
Malnutrition
Mais ce nouvel équipement n’est pas le seul projet de santé de la structure bourguignonne, qui envisage l’installation d’une véritable filière de production de spiruline, cette algue bien connue pour ses effets bénéfiques dans la lutte contre la malnutrition. « La spiruline du Niger est de très bonne qualité. En début d’année 2015, nous allons expérimenter son utilisation sur une centaine de personnes à partir de la spiruline issue d’une ferme déjà existante dans la région. Il s’agira de personnes en malnutrition sévère, des enfants, femmes enceintes ou allaitantes et le troisième âge. Nous mènerons parallèlement une campagne de sensibilisation de la population par le biais d’une émission de santé hebdomadaire sur une radio locale, avec des médecins qui viendront parler des effets de la spiruline. Nous donnerons également la parole aux personnes bénéficiaires de cette expérimentation », informe le responsable associatif.
À terme, l’objectif est de former cinq personnes à la production de spiruline pour créer une nouvelle ferme. Si un terrain privé a déjà été mis à disposition, la structure devra trouver les 80 000 € nécessaires à la construction des bâtiments et du bassin de production, sans parler des outils.
Autre projet en cours : la création d’une véritable mutuelle de santé sur la commune de Tibiri en lien avec l’ONG SOS Sahel International.
(*)CUCM, Ville du Creusot, la Fondation Areva et Mme Bobin, la Fondation EDF, Agence de l’eau Loire-Bretagne, société Legrand, Nexans, Fondation Vinci, Sogeol.... suite de l'article sur Autre presse
