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Le Sahel N° 8846 du 18/12/2014

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Spectacle sons et lumières à Dosso : «Alkawali» ou la promesse tenue
Publié le lundi 22 decembre 2014   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Spectacle sons et lumières à Dosso : «Alkawali» ou la promesse tenue


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A l'occasion de la clôture des festivités entrant dans le cadre de la célébration du 56ème anniversaire de la Proclamation de la République, « Dosso Sogha » a offert jeudi soir à ses invités et à toute la population de la cité des Zarmakoye, un imposant spectacle son et lumière sur la pelouse du stade régional de Dosso. C'est une fresque intitulée « Alkawali » ou la promesse, qui a été intelligemment exécutée par un savant dosage d'artistes, de musiciens, de cantatrices, de jeunes scolaires, de jeunes acrobates et d'acteurs de théâtre populaire.
Les cadres du ministère en charge de la Culture ont usé de leur génie créateur pour offrir aux invités de Dosso, une formidable soirée culturelle. Cette fresque résume en quelque sorte la marche du Niger depuis l'époque coloniale, jusqu'à nos jours. Elle débute par la lutte de positionnement sur l'échiquier politique, menée par les partis politiques de l'époque, notamment le PPN RDA et l'UDN Sawaba. C'est à partir de 1956 que l'UDN a pris la particule Sawaba pour en faire son cri de ralliement. Il y avait une loi qui était prévue par la constitution pour faire avancer les Africains dans ce qu'ils appelaient l'émancipation. Cette loi ne sera finalement adoptée que le 23 juin 1956 ; c'est la loi Cadre qui porte le nom de son initiateur Gaston Deferre qui était à l'époque, le ministre de la France d'outre mer.

La loi Cadre est un tournant important dans le processus de la décolonisation. Selon l'Historien Mamoudou Djibo, Enseignant chercheur à l'université de Niamey, elle a introduit d'importantes innovations. «Premièrement le double collège est supprimé et remplacé par un collège unique à travers un suffrage universel. La loi cadre prévoit de vraies assemblées territoriales qui sont en réalité des ébauches des futures assemblées nationales. Et la tête de la liste majoritaire élue va présider un conseil de gouvernement. En réalité le but de la loi Cadre, c'est une africanisation progressive de l'administration coloniale » a-t-il a jouté. Cette loi a également prévu des conseils municipaux. Niamey a été érigé au rang de commune de moyen exercice, et Zinder au rang de commune mixte. Il faut commencer par élire au suffrage universel les conseillers.
Le 19 novembre 1956 ont eu lieu les premières élections municipales à Niamey et à Zinder. A la veille de ces élections municipales, il y avait comme partis au Niger, le PPN-RDA ou ce qu'il en reste, l'UDN-Sawaba, et ce qui en reste de l'UNIS. La fresque a mis en scène toute cette période de turbulences politiques du Niger. Puis vint l'indépendance, suivie du coup d'état du Lieutenant Colonel Seyni Kountché, de la démocratisation avec la tenue de la conférence nationale souveraine, du premier régime démocratique du pays, des problèmes économiques, des intermèdes de coups d'état militaires et enfin l'ère de la renaissance du Niger avec le régime de la 7ème République qui a redonné au pays une réelle chance de redécollage socio économique. Teintée de cousinages à plaisanterie, de chants et de danses à vous couper le souffle, cette fresque a conquis le public dossolais qui a répondu par des cris stridents d'encouragement. La soirée et la fête ont pris fin par un gigantesque feu d'artifice qui a ébloui le ciel dossolais pendant un bon quart d'heure.

Oumarou Moussa Envoyé spécial

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