Le weekend dernier et quelques jours seulement après que les lampions de l’édition 2014 de la commémoration de la Fête de la République se sont éteints, ce dernier a sévèrement critiqué l’organisation de l’évènement à Dosso qu’il a qualifié de « gabegie » sur une télévision privée de la place. En s’appuyant sur la consistance du budget alloué à cette fête qui s’élève à un peu moins de 40 milliards de nos francs, le porte-parole de l’opposition a estimé que cette somme aurait pu être investie ailleurs notamment en raison des priorités sociales du pays.
A travers cette appréciation, l’opposition est dans son droit et mieux encore ne fait que reprendre certaines critiques que formulent une partie des nigériens sur cette célébration de « Dosso Sogha ».
Toutefois, pour beaucoup de nigériens, l’opposition a raté une occasion de se taire surtout que ses principaux dirigeants (Seyni Omar et Mahamane Ousmane), tous les deux anciens responsables de l’Etat, ont brillé par leur absence à la célébration d’une fête nationale.
De plus certains estiment que l’opposition aurait mieux fait de surfer sur l’enthousiasme suscité par « Dosso Sogha » pour rappeler aux nigériens que l’initiative d’une célébration tournante de la Fête de la république est de l’ancien Président de la République Tandja Mamadou.
C’est le cas d’ailleurs de le dire au sortir de cet évènement : les nigériens sont presque unanimes à reconnaitre que la ville de Dosso s’est véritablement métamorphosée à la suite des réalisations mises en œuvre dans le cadre de l’initiative « Dosso SOGHA ». Le 18 décembre dernier, ceux qui ont fait le déplacement pour assister aux festivités entrant dans le cadre de la commémoration du 56e anniversaire de la proclamation de la république du Niger, ont été émerveillés par l’étendue du changement qu’a connu la ville des Djermakoye.
Loin du maquillage que subissent assez souvent et en pareille circonstance, certaines de nos villes à la veille de grands évènements, Dosso a été cette fois dotée de nouvelles infrastructures qui ont fait de la ville, une cité presque nouvelle.
Il faut dire que cette année et pour la première édition de cette fête tournante sous le régime de la 7e République, le gouvernement a mis le paquet. A la suite de la décision du Président de la République de faire de la cité des Djermakoye, l’hôte de cette édition 2014 de la fête de la République, un comité interministériel a été mis en place pour préparer l’évènement.
Le comité a été placé sous la présidence du ministre d’Etat à la présidence, M. Albadé Abouba, lequel depuis six mois, supervisaient les travaux de réalisation de « DOSSO SOGHA ».
Il s’agissait du premier grand dossier sur lequel le ministre d’Etat s’est particulièrement illustré et au sortir de la fête du 18 décembre dernier, les observateurs s’accordent à reconnaitre que « du vrai travail » a été effectué en un si laps de temps.
A raison, d’ailleurs, le mérité de cette réussite est explicitement attribué au ministre Albadé qui ne s’est pas ménagé pour que les travaux soient effectués dans les temps et avec toute la rigueur possible. Le résultat final a été à la hauteur des attentes des citoyens et surtout conforme aux engagements pris par le Chef de l’Etat à l’égard des dossolais, celui de les doer d’une ville disposant de tous les infrastructures nécessaires pour jouer pleinement le rôle de chef lieu de région et véritable plate-forme économique du pays en plein essor.
La réalisation de ces infrastructures a nécessité une enveloppe de plus de 37 milliards de FCFA supporté par le budget national et s’est traduite par la création de milliers de postes d’emplois de travail.
Il va sans dire que les critiques ne manquent pas notamment pour le coût du projet mais pour l’essentiel, le changement qu’a connu la ville n’est pas sans déplaire aux dessolais en particulier et aux nigériens dans leur ensemble.
De même certaines infrastructures n’ont pas été achevées à temps tout comme, l’un des plus gros couacs, le train n’a pas sifflé à Dosso le 18 décembre dernier comme promis par le Président de la République. Toutefois, ces considérations sont de loin tempérées par le sentiment de satisfaction qui se dégage de tout celui qui compare la nouvelle « DOSSO SOGHA » à ce qu’elle était avant.
Autant dire que la mission est accomplie pour le ministre d’Etat Albadé Abouba qui a multiplié les visites, presque chaque semaine, pour superviser les travaux au nom du comité interministériel et du gouvernement.
Il reste maintenant à attendre la vérité sur les révélations du lendemain de la fête avec certaines infrastructures qui ne sont pas encore achevées ainsi que les cas de détournement, favoritisme ou d’entorses au code des marchés publics qui commencent à filtrer dans la presse nationale.
En attendant, les habitants de Dosso et les visiteurs de passage peuvent profiter des nouvelles infrastructures mises à leur disposition. C’est déjà ça de gagner quand sait la carence manifeste de nos villes en matière d’infrastructures.
