Ouverture de la session ordinaire du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) : La protection des mineurs dans les médias audiovisuels et plusieurs autres questions à l’ordre du jour
La session ordinaire du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) au titre du mois de décembre 2014 a débuté ses travaux hier matin dans la salle de réunion de ladite institution. Plusieurs points sont inscrits à l’ordre du jour de cette session.
Il s’agit, entre autres, de l’examen et l’adoption du procès-verbal de la session ordinaire au titre du mois de novembre 2014 ; l’échange d’informations sur le CSC durant l’intersection ; l’examen et l’adoption du projet de délibération sur la protection des mineurs dans les medias audiovisuels; l’approbation du Plan Stratégique 2015-2019 de l’institution; l’examen et l’adoption des rapports du Conseil de Presse et des relais régionaux; l’examen et l’adoption du canevas du rapport d’activités 2014. L’ouverture des travaux a été présidée par le président du Conseil, M. Abdourahamane Ousmane, en présence des membres de l’institution.
La délibération relative à la protection du jeune public dans les medias audiovisuels est proposée en son article 7 de la loi N° 2012-34 du 07 juin 2012 portant composition, attribution et fonctionnement du CSC, qui stipule que cette institution doit veiller ‘’à la protection de l’enfance et de l’adolescence dans la programmation des émissions diffusées par les entreprises publiques et privées de la communication audiovisuelle’’. Elle consiste à mettre en place des dispositifs susceptibles de limiter, d’empêcher ou de prévenir l’accès à certains contenus audiovisuels aux mineurs. Au sens de l’article 1er de la convention internationale sur les droits de l’enfant, ‘’sont considérés comme enfants et adolescents les personnes mineures dont l’âge est compris entre 0 et 18 ans’’. La protection de cette catégorie du public a quelque chose de particulier, en ce qu’elle aborde des contenus qui ne sont pas considérés comme illégaux, mais qui peuvent être nuisibles ou préjudiciables aux mineurs.
Le président du CSC a, dans son allocution, évoqué les différents types des risques pour les mineurs, notamment les risques liés à l’exposition aux médias qui diffusent des contenus considérés ou avérés nuisibles aux mineurs, à leur épanouissement ou à leur développement; les risques liés à la participation active à des programmes potentiellement nuisibles ou qui porteraient atteinte à la dignité des mineurs; la divulgation d’éléments permettant l’identification de ce dernier dans les médias, surtout les crimes et les risques liés au commerce, principalement à la publicité. La protection des mineurs dans la programmation des médias audiovisuels, a expliqué M. Abdourahamane Ousmane, implique une pluralité de supports liée au développement et à la diversification des technologies ainsi qu’à leurs images.
Elle suppose aussi une pluralité d’approches qui exige à la fois la régulation, l’autorégulation, la co-régulation et l’éducation aux medias. En outre, a-t-il précisé, elle comprend une pluralité d’instruments faisant appel à la signalétique, au verrouillage des programmes, à la restriction à certains horaires et à certaines chaines, et engage une pluralité d’acteurs à commencer par les médias et les mineurs eux-mêmes, les parents, les régulateurs, les éducateurs, les experts, les membres de la société civile etc. Pour relever les défis multiples et multiformes liés à la protection des mineurs dans les contenus audiovisuels, le CSC doit, selon son premier responsable, mener une profonde réflexion afin de mettre en place des dispositifs efficaces pour que les enfants ne soient plus exposés impunément aux contenus nuisibles et préjudiciables à leur épanouissement.