Abdrahamane Mayaki, l’ambassadeur du Niger en France, est relevé de ses fonctions. Il est déjà remplacé. Selon certaines sources, sa disgrâce est venue de la présence de Hama Amadou en France.
Il serait reproché au diplomate d’avoir mis un véhicule de l’ambassade à la disposition de Hama Amadou lorsque celui-ci a atterrit en France où il s’est exilé. En effet, en fin août dernier, lorsque le président de l’Assemblée nationale du Niger Hama Amadou a fui son pays pour « sauver sa peau » dit-il. À son arrivée en France, l’Ambassade, conformément à l’usage, a mis un véhicule à sa disposition. Quelques jours plus tard, le président Hama a, de son propre chef, renvoyé ledit véhicule à l’Ambassade pour sans doute éviter des ennuis inutiles au représentant du Niger dans le pays de Hollande. Mais ce geste, n’a semble-t-il pas pu passer en travers la gorge des autorités nigériennes.
L’ambassadeur a commis un « crime » en faisant ce qu’il a fait pour honorer la deuxième personnalité de son pays, celui que le régime d’Issoufou Mahamadou a pestiféré à un degré inimaginable. Hama Amadou n’a pas besoin d’une voiture de l’ambassade pour circuler en France. Mais puisqu’il était encore président de l’Assemblée nationale et ce jusqu’à l’Arrêt de la Cour constitutionnelle du 20 novembre dernier qui constatait la vacance du poste, l’ambassadeur et son équipe ont cru honorer la République. Ils étaient sans doute loin d’imaginer que pour le pouvoir de Niamey, cela constituait un crime de lèse-majesté puni conformément aux principes du Guri system.