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Discours prononcé par M. Bazoum Mohamed, Président du PNDS à l’occasion de la cérémonie de Commémoration du 24e anniversaire du parti
Publié le lundi 29 decembre 2014   |  Actuniger.com


M.
© Autre presse par DR
M. Bazoum Mohamed ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l`Intégration Africaine et des Nigériens à l`Extérieur


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Camarades membres du CEN du PNDS,

Camarades Leaders des partis membres de la MRN et de l’ARC,

Camarades responsables des structures de la communauté urbaine de Niamey,

Camarades militants et militantes,

Chers amis,

Je suis très heureux de m‘adresser à vous ce matin à l’occasion de cette cérémonie de Commémoration de l’anniversaire de la création de notre parti, célébrant ses 24 ans, et de pouvoir vous entretenir d’un certain nombre de sujets tels que commandés par l’actualité politique de notre pays.

Je voudrais avant tout saluer la présence nombreuse et d’un niveau particulièrement relevé des représentants des partis membres de la mouvance présidentielle.

Permettez-moi également de saluer et de féliciter nos structures de Niamey pour la qualité de la mobilisation qu’elles ont réussie.

Nous commémorons l‘anniversaire de notre parti une semaine après la commémoration du 56ème anniversaire de la République célébrée cette année avec faste dans la ville de Dosso.

Je voudrais féliciter le Président de la République pour l’éclat qu’il a conféré à cette fête du fait des grands investissements réalisés dans le cadre de Dosso Sogha. C’est pour nous, militants du PNDS Tarayya et pour tous les nigériens un grand motif de fierté de voir tant de si belles choses réalisées au profit de la capitale des Djermakoyes.

Je voudrais également me réjouir du message à la Nation du Président de la République et saluer son mot d’ordre de Renaissance culturelle. A travers cet autre grand chantier auquel il se propose de s‘attaquer, se noueront des enjeux d’importance pour l’avenir de notre pays.

Chers camarades, Chers amis,

Notre parti célèbre ses 24 ans. C‘est le lieu pour moi de rendre hommage à tous ceux qui durant ces 24 années ont donné le meilleur d’eux pour faire de ce parti ce qu’il est devenu.

J’ai une pensée émue pour ceux qui auraient dû être parmi nous mais que la mort nous a arrachés. Nous ne devons jamais oublier combien ils peuvent tenir à ce que nous restions conformes aux grandes exigences morales et éthiques qui sont au fondement de cette aventure à laquelle nous avons donné ce nom Tarayya, c‘est-à-dire, l’union. Si notre parti a pu être si grand et incarner tant d‘espérance c‘est parce-que justement nous avons toujours été solidaires et unis. Il en a été ainsi parce que notre leader, le Président lssoufou nous a appris à aimer notre pays et notre parti. Cette culture de l’unité à propos de notre pays et de notre parti, nous nous devons de la perpétuer. Elle a été la clé de nos succès passés, elle le sera pour nos victoires futures.

Je voudrais aussi me féliciter de l’excellente tenue de notre 6ème Congrès organisé il y a de cela un an presque jour pour jour. De même, je voudrais saluer la tenue du Comité central qui nous aura permis de prendre des mesures indispensables dont la matérialisation en cours donnera à notre parti l’élan dont il a besoin pour aborder les élections futures.

Chers camarades, Chers amis,

La présente manifestation se tenant peu de temps après les congrès des deux grands partis de l’Opposition, à savoir le MODEN Lumana et le MNSD-Nassara tendance Seyni Omar, je mettrai à profit mon intervention pour revenir notamment sur certaines questions traitées par les leaders de ces deux partis.

Avant‘ d‘en venir au fond des sujets qu’ils ont soulevés, je voudrais relever qu’ils ont en partage, en plus de tout ce que nous savions déjà, la radicalité de leur propos et la vulgarité de leur verbe. Et dans le jeu de cette surenchère qui frise par moments l’ignominie, la palme revient incontestablement à Seyni Omar. En effet, dans son discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de son congrès, les mots que celui-ci a utilisés pour qualifier le Président de la République sont puisés dans un lexique très peu usité par les personnes d’un certain âge et à fortiori d’un certain niveau de responsabilité. Ainsi le Président Issoufou est-il traité de despote dont le comportement serait satanique, "gangsterique", machiavélique, démoniaque, criminel, dégradant, inhumain, barbare, sectaire, clanique, régionaliste, ethnocentrique, dont les mœurs politiques indignes et basses saperaient les fondements de l’unité nationale.

Mais, chers camarades, connaissant le personnage je lui trouve une excuse: son excuse, c’est son faible niveau intellectuel qu’il avait- vous vous souvenez tenter de cacher vainement en 2007 à l’occasion de sa nomination au poste de Premier ministre lorsqu’il avait honteusement trafiqué son CV. N’ayant aucun mérite personnel sinon que d’avoir été l’instrument le plus commode que Tandja a utilisé, dans le contexte du mois de mai 2007, pour se débarrasser de celui qui était pourtant alors son mentor et se croyait être son meilleur ami, est-il surprenant qu’il lise tout ce qu‘on lui écrit? S’il pense que c’est de cette façon qu’il lui faut jouer les leaders, c’est -à-dire en marmonnant tout ce qu‘on soumet à sa lecture, eh bien je l‘encourage alors à persévérer.

Mais plus sérieusement, ce verbe excessif est symptomatique du grand désarroi qui habite ces deux hommes qui se sont retrouvés depuis leur célèbre séparation de 2007 à deux reprises avec, à chaque fois en vue, le même dessein: nuire à Issoufou Mahamadou. La première fois, c’était en janvier 2011 pour lui barrer la route de la Présidence de la République en créant à la surprise générale I’ARN. La deuxième fois en août 2013 pour le mettre en cohabitation. A toutes les deux occasions Dieu ne les a pas accompagnés dans leur entreprise et l’un comme l’autre mesurent aujourd’hui ce qu‘ils ont perdu en 2013 de s’être laissés tenter par le diable en tablant sur une arithmétique qui s’est par la suite avérée erronée à l’assemblée nationale.

Leur stratégie de communication, telle que mise en œuvre, basée principalement sur l’insulte, vise à délégitimer le Président de la République et son régime en leur prêtant leurs propres tares à eux. Leur technique consiste à répéter ad nauseam les mêmes mensonges. "Salissez, salissez, il en restera toujours quelque chose", tel semble être le mot qu‘ils se sont passé.

Ainsi, à les écouter, le Niger serait un pays dirigé selon les propres mots de Hama Amadou par un pouvoir nazi ou l’essentiel des opposants auraient certainement déjà été consumés dans les fours crématoires, ou donc la démocratie a été abolie, ou aucun intellectuel ou journaliste si intrépide soit-il ne peut s‘exprimer sauf à accepter d’offrir sa vie, ou les syndicats ont été interdits et tous leurs acquis démocratiques et matériels remis en cause; un pays gangrené par la corruption et le narco trafic, sur le point de se déliter ainsi qu’il en a été, selon Hama Amadou.

D‘après lui; l’unité nationale a été brisée, "même clans les casernes militaires", les élèves jetés en masse dans les prisons, la famine continue à tuer en silence dans les campagnes, l‘insécurité règne en maitre partout dans le pays, les djihadistes vont et viennent à leur guise semant impunément la désolation et la mort dans les villages et le pays est "aujourd‘hui" méprisé en raison de son classement déshonorant en termes d’IDH.

Seyni Omar pour sa part, lorsqu‘il n’insulte pas le Président de la République s’indigne des proportions inquiétantes que prennent les scandales financiers, les détournements des deniers publics et l’insécurité. II se désole de l‘état de l’école et du refus de faire droit aux revendications des syndicats ainsi que de la "montée vertigineuse" de la paupérisation des populations. ll dénonce la criminalisation du régime du fait du narcotrafic. II s‘indigne également que les recettes de l’Etat ne soient pas prioritairement réservées au monde rural ou que " le fonds pour les générations à venir " ne soit toujours pas mis en place.

Chers camarades, chers amis,

Je vais d’abord commencer par répondre à leur accusation la plus grave, relative au régionalisme et à l’ethnocentrisme dont le Président Issoufou serait le champion et qui serait sur le point de saper définitivement les fondements de l’unité nationale. Si le Président lssoufou est comme eux prétendent le décrire et si le PNDS est un parti ethno-régionaliste ayant donc fait ses recrutements sur la base douteuse de l’instrumentalisation des instincts primaires des populations, ils n’auraient jamais eu, ai-je besoin de le rappeler?, le destin fabuleux qui est le leur. En effet, les partis qui ont utilisé les arguments ethniques ont tous connu une ascension fulgurante mais aussi un déclin tout aussi rapide. A contrario, pour n’avoir usé d’aucune forme de populisme et n’avoir jamais eu la moindre posture douteuse, le PNDS a connu une croissance progressive et laborieuse passant de près de 16% en 1993 a plus de 36% en 2011. Si notre parti a connu une telle évolution c’est bien parce que les nigériens ont appris a progressivement connaitre les grandes valeurs républicaines sur lesquelles il est bâti... Notre parti n’a pas, à la différence du MNSD, parti de Hama Amadou et de Seyni Omar, hérité de l’implantation nationale d’un parti-Etat imposé par un pouvoir militaire, mobilisant tous les grands cadres de l’administration nationale, les grands opérateurs économiques de toutes les régions ou tous les leaders traditionnels et religieux du pays. Nous, nous ne sommes héritiers d’aucune rente. Les vecteurs par lesquels notre parti s’est implanté ont été les enseignants, les instituteurs au premier chef, les infirmiers et les autres modestes professions de la Fonction publique, incarnant la République dans l’unité de sa diversité.

Aujourd’hui au pouvoir, le Président Issoufou est en train de mettre en œuvre une gouvernance toute d’éthique en la matière. Hama Amadou et Seyni Omar, veulent-ils des preuves, eh bien, je leur en servirai volontiers! Car, j’ai décidé de ne pas parler en l‘air comme ils le font, mais d’être concret, très concret. Ainsi il est loisible à quiconque d‘observer que dans le gouvernement actuel, les ministères de souveraineté, à savoir les Affaires étrangères l‘Intérieur, la Défense nationale, la Justice et les Finances sont tous confiés à des personnes qui ne sont ni de sa région ni - pardonnez- moi d’utiliser un terme auquel ils m’obligent de recourir malgré moi- de son ethnie: 2 sont de Dosso, un de Zinder et un de Tillabéry. Les 3 portefeuilles économiques les plus importants, à savoir le Plan, le Pétrole et Mines sont confiés à des personnes qui ne sont ni de sa région, ni de son ethnie: 2 sont de Tillabéry et l‘autre de Dosso. Les forces de défense et de sécurité sont toutes, à l’exception notable de la Garde nationale (même là depuis moins de 3 mois seulement) confiées à des personnes qui ne sont ni de sa région, ni de son ethnie. Le chef des services des renseignements n’est ni de sa région, ni de son ethnie. Idem pour son Directeur de cabinet, son Directeur du Protocole et son aide de camp, lesquels sont de Niamey pour les 2 premiers et de Diffa pour le dernier.

Les deux villes qui ont bénéficié des plus gros investissements et qui ont changé ou vont totalement se métamorphoser sont les villes de Dosso, comme tous les Nigériens en ont témoigné le 18 décembre et celle de Niamey.

Cet homme qui délègue tous ses pouvoirs souverains qui confie les richesses du pays, ainsi que la sécurité de son régime et sa sécurité propre à des personnes qui, toutes, ne sont ni de sa région, ni de son ethnie serait donc ethno régionaliste, et cette insulte lui est faite par 2 hommes dont le tropisme très marqué est bien connu des nigériens pour les avoir vu diriger ce pays pendant 10 ans. Je laisse aux citoyens le soin de faire les comparaisons eux-mêmes.

Le problème de Hama Amadou et de son compère, c’est que pour avoir hérité d’un Parti-Etat pré démocratique dont les imperfections étaient pourtant bien connues, ils ont toujours pensé qu’ils sont d‘extraction supérieure et ont naïvement pensé qu’ils ont vocation à diriger ce pays naturellement, les autres qu’ils considèrent de souche inférieure n‘ayant à leurs yeux aucune légitimité a cet égard. J’ai noté dans la bouche de Hama Amadou que nous avons brisé l’unité nationale, même dans les casernes militaires. Un tel propos n’est-il pas douteux?

Mais lui, n’en a cure, il trouve très normal qu‘il introduise l’armée dans le débat politique, car il considère que comme homme politique il a un statut à part que lui confère son rapport spécial à cette institution. Cet appel du pied ridicule ne lui servira à rien, je pensais qu’il avait eu le temps de s’en rendre compte depuis déjà longtemps. Tout comme je pensais qu’il avait compris qu’a lui tout seul, même avec son ancien ami désormais, ils ne sont ni une ethnie, ni une région.

Chers camarades, chers amis,

Sur les autres thématiques, leurs propos sont tout aussi excessifs qu’arbitraires. Ainsi est-il du thème de la corruption. Eux, les champions des fameux Laps et Psop, des fausses factures bien réelles, crient au voleur pour tenter de faire oublier leur réputation indélébile. A cet égard, qu’il me suffise seulement d‘invoquer les rapports annuels de l‘ONG Transparency International, lesquels indiquent‘. l‘amélioration progressive du rang de notre pays en matière d’indice de perception de la corruption passant de la 136ème place à la 103ème place en 2014. Ce classement reste toutefois très mauvais pour notre pays et le Président Issoufou en a conscience. Mais nous n’accepterons jamais la leçon de la part de ceux qui ont institué la culture de la corruption dont nous avons tant de peine à débarrasser l’Etat et la société.

A propos du narcotrafic, nos détracteurs doivent faire preuve de cohérence. Ils ne peuvent pas nous reprocher notre combat "intransigeant" et "buté" selon les mots de Hama Amadou cotre les narcotrafiquants terroristes (pour faire plaisir aux Occidentaux insinue-t-il), affirmer comme il le dit que c’est cela qui nous attire les foudres du courroux des terroriste et nous accuser en même temps de connivence avec eux. Notre collaboration dans le domaine sécuritaire avec les grands pays comme la France et les Etats Unis d’Amérique que l’Opposition nous reproche est la meilleure des illustrations de notre combat contre les acteurs du crime organisé.

Sur la plan sécuritaire, nos résultats sont probants, en dépit d‘un environnement sous-régional singulièrement dégradé, marqué notamment par les situations prévalant au Nigeria, au Mali et en Libye. Notre pays reste remarquablement stable et nos partenaires internationaux font, à cet égard, les éloges qu‘il mérite au Président de la République. Par conséquent, les djihadistes ce Hama Amadou, qui vont et qui viennent semant la mort et la désolation dans les villages c’est au mieux un mensonge, au pis un vœu.

Ces résultats internationalement reconnus et salués, ne procèdent pas du hasard, mais d’une gouvernance rigoureuse qui a consenti des efforts financiers importants au profit de notre armée et de nos forces de sécurité. En effet leurs équipements, leur logistique, leurs capacités opérationnelles et de renseignement n’ont plus rien à voir avec ce qui prévalait à l’époque où Hama Amadou et Seyni Omar étaient à la tête du pays.

S’agissant de la démocratie, là encore c’est une ONG internationale, à savoir Reporters sans frontières qui nous départage à partir du classement qu’elle établit et qui indique que notre pays a fait un bond révolutionnaire en matière de liberté de la presse depuis que nous sommes au pouvoir. Hama Amadou et Seyni Omar croient que les Nigériens sont atteints d‘amnésie. Je voudrais leur dire que si eux l’ont oublié, les journalistes Maman Abou, Moussa Kaka, Abdouiaye Tiemogo, Lalo Keita, pour ne citer que ceux-là sont loin d‘avoir oublié les affres qu’ils ont souffert dans les prisons ou les avait conduits l’exercice de leur métier. Or un journaliste en prison, cela fait partie désormais, grâce au Président Issoufou, des mauvais souvenirs de la République.

Dans ce registre également, les centaines d’élèves qui croupiraient selon Hama Amadou en masse dans les prisons sont comme ses djihadistes imaginaires, une pure affabulation.

A propos des droits syndicaux, Hama Amadou et Seyni Omar ont l’impudence de nous reprocher notre politique, nous qui avons tant donné aux travailleurs en faisant passer la masse salariale de moins de 90 milliards en 2011 a plus de 200 milliards en 2014; nous qui avons en 3 ans recruté à la Fonction publique 3 fois plus de jeunes qu‘ils n‘avaient fait en 10 ans. Hama Amadou a-t-il oublié ses discours tenus du haut de son perchoir lorsqu’il était encore de la Majorité, dans lesquels il fustigeait les augmentations des salaires, comme la preuve consommée de l’incompétence et de l’irresponsabilité du gouvernement?

Dans le domaine de l’Education, ils ont l‘impudeur de nous faire des reproches, eux qui avaient souvent procédé à la fermeture de l’université et occasionné ainsi des années banches, eux qui avaient, pendant les 10 années de leur régime, cessé d’assurer la formation des professeurs des collèges. Ils ne s’étaient certainement même pas rendu compte de cela tant il est vrai que de telles questions étaient loin de leurs préoccupations. La preuve, ce n’est que lors de son congrès-ci que Hama Amadou a annoncé qu’il est en train de travailler sur un programme de gouvernement. Pour quelqu‘un qui est en politique au niveau le plus élevé depuis plus de 20ans, qui a même été candidat à la Présidence de la République, le moins qu‘on puisse dire est que ce réveil est tardif. Il faut croire que son séjour au bord de la Seine lui donne beaucoup de temps libre pour qu’il songe à ce genre de choses, qui n’ont jamais été son fort. Ainsi, en avant-goût de son programme, il nous apprend qu’il ne construira pas "des classes en nombre incalculable"(merci pour l’aveu qui vaut compliment), ni qu’il ne continuera l’initiative 3N car " un sac de salade ne vaut pas un sac de mil"(merci là encore pour l’aveu). II nous promet au passage que grâce à ce programme notre pays ne sera pas méprisé comme il l’est “ aujourd’hui " en raison de son rang déshonorant en termes d‘IDH, feignant d’oublier que pendant les 10 ans de son règne c’était cela le rang du pays.

Mesdames. Messieurs, chers camarades, chers amis,

Seyni Omar nous interpelle aussi sur le fonds pour les générations futures. Je voudrais lui expliquer, qu’il lui avait été loisible de créer un tel fonds lorsqu‘il était au pouvoir, même si cela n‘était pas prévu par la Constitution: c’est une affaire de gouvernance et non une affaire juridique. Seyni Omar parle beaucoup de ressources naturelles, comme si ces ressources sont quelque chose de nouveau. Je voudrais l’informer que ce que l‘Etat tire en termes de recettes fiscales annuelles de l‘exploitation du pétrole raffiné par la Soraz ne dépasse guère la somme de 100 milliards de francs. Cela n’atteint pas l’augmentation annuelle de la masse salariale que nous avons accordée aux agents de la Fonction publique. Je lui fais remarquer qu’à cause de la baisse internationale du prix de l’uranium, nous avons enregistré dans ce secteur des pertes annuelles de resettes se chiffrant à plusieurs dizaines de milliards de francs.

Conséquence: nous ne disposons pas plus de recettes en provenance des ressources naturelles que lorsqu’en 2007 il était Premier ministre et que le kilogramme d’uranium se vendait sur le marché spot à 125.000 alors qu‘aujourd’hui il se vend à 35000. Les investissements que nous sommes en train de réaliser(les classes, les ambulances, les routes, les ponts, les centrales électriques, les équipements militaires, etc) ne s’expliquent donc pas par des ressources budgétaires additionnelles provenant du pétrole, mais par le fait que le Président Issoufou a une vision, qu’il utilise à bon escient les ressources de l’Etat, qu’il exploite judicieusement des mécanismes internationaux de financement auxquels eux aussi auraient pu recourir. La différence entre eux et lui tient au fait qu’ils étaient incompétents, qu’ils détournaient l‘argent par les vraies fausses factures, qu’ils n’avaient pas de vision ni de crédibilité internationale. C‘est, au demeurant, de certains aspects de leur incompétence que Hama Amadou s‘est rendu compte si tardivement et maintenant qu’il est oisif, il est en train, a-t-il du moins annoncé, de plancher sur un programme.

S‘agissant de la sécurité alimentaire, Hama Amadou affirme que de nombreux nigériens meurent de faim en silence. Il prend toutefois la précaution de dire que cela se passe dans les campagnes, pour certainement ne pas avoir à apporter des preuves. Mais les Nigériens des campagnes savent quels sont les bienfaits de la politique promue par le Président de la République en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire, consistant dans l’intensification des cultures irriguées et la vente des céréales à prix modéré. Toutes les études économiques sérieuses démontrent que si au Niger l’inflation a été maintenue, ces dernières années, à un bas niveau c‘est principalement à cause des grandes quantités de céréales vendues par le gouvernement à un prix très bas.

Chers camarades, chers amis,

Apres tout ce que je viens de dire je n‘ai pas besoin de continuer de passer en revue la litanie des mensonges auxquels recourent nos 2 contempteurs pour dépeindre la situation de notre pays sous ce jour sombre ou l’apocalypse, à les entendre, est sur le point de s‘installer.

Depuis si longtemps qu’ils professaient leurs prédictions funestes, avec des formules invariables dans la bouche de Seyni Omar comme “ l’heure est grave et même très grave", il aurait été temps que leurs oracles aient raison.

Au lieu de ce malheur annoncé si souvent, le Niger avance et grâce à la détermination du Président Issoufou nous en sommes même à construire le chemin de fer de notre rêve de 80 ans. Là également, face à la réalité, leur parade consiste dans le mensonge : ils ont tout simplement déclaré sans craindre le ridicule qu’il ne s’agit pas d’un chemin de fer, mais d’un bluff. .Laissons-les donc, dans leur piège du refus de la réalité.

Chers camarades, chers amis,

Comme vous le savez les élections générales sont programmées pour le premier trimestre de l’année 2016. Ce sera dans pratiquement une année. L‘année 2015 sera donc, une année préélectorale. Je voudrais saisir la solennité de cet instant pour lancer un appel à la mobilisation de toutes nos structures et de tous les camarades. Je voudrais, en particulier, lancer un appel aux jeunes et aux femmes mobilisés respectivement au sein de l’OJT et de I’OFT pour qu’ils s‘organisent de façon à être à la hauteur de ce grand rendez-vous. Le Président Issoufou a déjà rempli sa part de contrat à notre égard en réalisant un bilan remarquable. II nous aura ainsi singulièrement facilité la tâche. Nous devons, donc, savoir nous organiser avec méthode et engagement. La première étape dans cette perspective celle des inscriptions sur le fichier électoral biométrique. Il s‘agit-là d’un grand enjeu de type nouveau et d’un défi tout aussi inédit, requérant une grande mobilisation à cette étape du processus électoral déjà.

Cet appel que je lance en direction des militants du PNDS-Tarayya, je l‘adresse à tous les partis de la mouvance présidentielle. La mobilisation pour les élections de l’année 2016 doit commencer maintenant et nous devons, pour cela, ne pas perdre la moindre minute.

Chers camarades, chers amis,

Pour terminer, permettez-moi de vous saluer tous une fois encore de saluer les dirigeants des partis de la Majorité présidentielle et leur réitérer mes remerciements pour leur engagement, leur soutien et leur loyauté à toute épreuve et vous souhaiter à tous et à toutes une bonne et heureuse année 2015.

Vive le PNDS-Tarayya

Vive la Démocratie

Vive la Niger.

Je vous remercie.

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