Le président nigérien Mahamadou Issoufou a fustigé lundi la mauvaise performance du système de recouvrement des recettes fiscales au Niger.
"Même si des efforts ont été réalisés, nous sommes encore loin de l’objectif de 17% du taux de pression fiscal par rapport au PIB fixé par l’UEMOA", a déclaré le président Issoufou, en recevant les membres de la Cour des Comptes.
"Notre système de recouvrement de recettes fiscales doit être amélioré. A cet égard, il est inacceptable que ceux qui sont chargés d’assurer le recouvrement de certains imports et taxes tels que la TVA, l’ISB ou encore l’enregistrement des marchés publics se soustraient parfois à leurs obligations faisant ainsi perdre à l’Etat d’importantes ressources dont il a besoin pour faire face aux dépenses publiques", a-t-il indiqué.
Pour assurer le bien-être de sa population, l’Etat doit mobiliser des ressources financières importantes, a-t-il dit.
M. Issoufou a rappelé la mise en place par son gouvernement d’un programme d’amélioration de l’environnement fiscal, dénommé " Projet Civisme fiscal", dont l’objectif est d’établir le monopole fiscal de l’Etat, contenu dans le Programme de Renaissance ( Programme politique du Président Issoufou).
Il s’agit non seulement d’élargir le système fiscal, mais aussi de lutter contre la fraude, la redevabilité des agents des administrations à travers le développement des contrôles internes et la lutte contre la corruption.
Installée en 2010, la Cour des Comptes du Niger est à la fois juge des comptes, des comptabilités publiques, contrôleur de la gestion publique, conseillère du législateur et conseillère de l’exécutif. Elle a un positionnement stratégique qui lui permet d’être un instrument privilégié de la gouvernance financière de l’Etat.