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Procès des Bébés importés: Le jugement renvoyé au 30 janvier prochain
Publié le samedi 3 janvier 2015   |  Actu Niger


Ouverture
© AFP par HAMA BOUREIMA
Ouverture du procès sur le trafic de bébés
Photo : l`Épouse de Hama Amadou,ex président du Parlementdu Niger, Hazida Hama


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Le procès pour trafic d’enfants présumé de l’ex-président du Parlement du Niger devenu le principal opposant au président Mahamadou Issoufou a été renvoyé pour des questions de procédure dès son ouverture vendredi en l’absence de l’accusé en fuite et qui crie au complot politique.

Le juge du tribunal correctionnel de Niamey a renvoyé au 30 janvier la suite du procès de Hama Amadou jugé par contumace, et d’une vingtaine d’autres co-accusés, dont son épouse, qui comparaissaient libres après cinq à six mois de détention.

La dizaine d’avocats de la défense ont soulevé des objections, mettant notamment en cause la compétence du juge pénal à juger le dossier sur le fond. Après une interruption de séance, le juge a renvoyé l’affaire au vu «de la qualité des pièces, et des éléments de droits fournis».

Issus des milieux politiques, économiques ou militaires nigériens, les prévenus sont notamment accusés de «supposition d’enfant» dans le cadre d’un trafic régional. Ce délit, qui consiste à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui ne l’a pas mis au monde, est passible de deux à huit ans de prison.

Le présumé délit a été commis au Nigeria voisin, a remarqué un avocat de la défense, Me Mossi Boubacar. «Est-ce que vous avez, M. le juge, une décision de justice devenue définitive d’une juridiction du Nigeria comme le prévoit la loi?», a-t-il demandé.

«Il n’y a pas de victime, il n’y a pas de plaignants, même le Nigeria n’a pas porté plainte», avait soutenu un autre avocat, Me Souley Oumarou.

L’épouse de M. Amadou, Hadiza, avait pris place dans le box des accusés, les yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil. A ses côtés, le ministre de l’Agriculture, Abdou Labo, et son épouse, ainsi qu’un colonel d’armée et son épouse.

Le palais de justice de Niamey avait été placé sous haute surveillance et tout le périmètre a été bouclé par la police qui filtrait les entrées pour ce procès qui a pris une dimension politique dans ce pays du Sahel, parmi les plus pauvres du monde.



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