Aussitôt ouvert vendredi matin au tribunal correctionnel de Niamey, le procès sur le trafic présumé de bébés importés du Nigeria, impliquant une trentaine de personnes, dont l'ancien président du Parlement nigérien Hama Amadou et son épouse, a été reporté au 30 janvier prochain.
Vendredi matin, à l'exception de Hama Amadou, en fuite en France, toutes ces personnes impliquées ont comparu devant le tribunal. Après un long débat juridique entre la défense et le juge, portant entre autres sur la compétence du juge et la question de l'état civil des bébés, ainsi que la sortie d'autres documents, toujours par les avocats des présumés, il a été décidé de suspendre, puis reporter le procès au 30 janvier prochain.
Outre Hama Amadou et son épouse, cette affaire implique plusieurs personnalités nigériennes parmi lesquelles l'ancien ministre d'Etat Abdou Labo et son épouse, le lieutenant-colonel Oumarou Taweye, ex-Haut Commandant de la Garde nationale.
Ils étaient incarcérés à Niamey et dans les environs, pour cette affaire, depuis juin dernier, avant de bénéficier la semaine passée d'une liberté provisoire.
M. Amadou avait fui le Niger, le 27 août dernier, pour se refugier au Burkina Faso voisin, puis en France, alors que ses pairs venaient de lever son immunité pour autoriser son audition par la justice nigérienne.
Selon le code pénal nigérien, l'infraction de "supposition d'enfants" est passible de 2 à 8 ans de prison et celle de "faux et usage de faux et déclarations mensongères" d'une peine maximale de 10 ans ferme.
M. Amadou, principal opposant du chef de l'Etat Mahamadou Issoufou, a toujours clamé que les poursuites lancées contre lui sont politiques, le pouvoir cherchant, selon lui, à l'écarter avant la présidentielle de 2016. Fin