L’extension du groupe islamiste armé Boko Haram inquiète désormais au plus haut point les autorités nigériennes. Selon le maire d’une localité proche de la frontière nigériane, le drapeau noir des islamistes est visible et l’influence du groupe sur la population se fait sentir.
Au Niger, la menace Boko Haram est désormais visible à l’œil nu. Selon le maire de Diffa, "on peut apercevoir le drapeau noir des jihadistes flotter de l’autre côté de la frontière".
Depuis plusieurs mois, le groupe islamiste nigérian ne cesse d’agrandir son territoire dans cette région frontalière. Depuis début octobre, il contrôle Malam Fatori et Damasak, deux localités du nord-est du Nigeria conquises après de violents combats avec l’armée nigériane.
"Presque tous les villages, toutes les grandes villes du Nigeria proches du Niger sont à présent sous le contrôle de Boko Haram, nous vivons dans la peur d’éventuelles attaques des islamistes", s’est alarmé le maire de Diffa.
Situation "préoccupante"
Pour le ministre nigérien de la Défense, Karidjo Mahamadou, cela ne fait pas de doute, l’urgence sécuritaire, c’est Boko Haram. "La situation la plus préoccupante pour nous aujourd’hui c’est le Nigeria, c’est la situation de Boko Haram. À Diffa, j’ai fait deux ou trois tours pour essayer d’encourager nos hommes sur le terrain, nous sommes en opération à Diffa," a-t-il déclaré.
Et le groupe islamiste grignote un peu plus de terrain chaque jour. Samedi 3 janvier, ils ont pris le contrôle d’une base militaire près de Baga et de plusieurs localités voisines dans l’extrême nord-est du Nigeria, le long des rives du lac Tchad, à cheval entre le Nigeria, le Tchad et le Niger.... suite de l'article sur Jeune Afrique