Déclaration de presse du Comite exécutif de l’Union des Etudiants Nigériens à l’Université de Niamey (UENUN) Considérant la dégradation littérale des conditions de vie et d’étude des étudiants à l’université Abdou Moumouni de Niamey.
Considérant le retard dans le payement de l’aide sociale à plus de 1500 bénéficiaires légitime pour le compte de l’année 2013-2014 ; celui de la bourse pour les détenteurs de la licence 2013 et celle du 1er trimestre de l’année 2014-2015.
Considérant l’insuffisance de la capacité d’accueil dans les différentes facultés conduisant les étudiants à se déplacer de chez eux à 3 heures du matin pour réserver des places et ceux qui n’en ont pas eu à prendre cour à l’estrade, dans les allés à l’esplanade et par les fenêtres.
Considérant que plus de 20000 étudiants sont confinés dans un campus initialement prévu pour 1268 soit un excèdent de 18000.
Considérant l’abandon des travaux de construction des Amphithéâtres et salles de cours par les entrepreneurs sous le regard complice du gouvernement. Il s’agit notamment du bâtiment R+2 en chantier depuis 2009,de l’Amphi 1000 de la médecine depuis 2010,de celui de faculté de science et technique, de l’élargissement de la place AB, du bâtiment 100 places depuis 2012, des salles de cours dans toutes la facultés et du non démarrage des travaux de construction des 4 amphi dans les différentes universités et de la nouvelle cité universitaire depuis la pose de la 1er pierre le 04 aout dernier. Ces chantiers délaissés servent aujourd’hui des casernes et miroir aux souris et margouillats.
Considérant l’insuffisance du budget alloué au centre national des œuvres universitaires et ses conséquences directes sur les prestations dudit centre.
Considérant la politique de la démagogie entreprise par le gouvernement de la 7ème République.
Considérant le retard académique légendaire dans lequel végètent certaines facultés et l’ambigüité au tour des nouvelles réformes.
Considérant le taux particulièrement élevé d’échec à l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Le comité exécutif lance un ultimatum de 48 heures pour la résolution effectives des problèmes cités plus haut et tient les autorités comme seule et unique responsable de tous ce qui adviendra.
En fin le comité exécutif demande une fois de plus la compréhension du peuple souverain dans le cadre de la lutte qu’il sera appelé à mener pour la satisfaction de ses légitimes revendications et le prend à témoin sur les multiples démarches pacifiques entreprise jusqu’à là avant que la situation ne se dégrade.