Le 31 décembre alors que mourait une année qui aura été celle de toutes les incertitudes, pendant que s’annonçait une nouvelle tout aussi inquiétante au plan politique, le Guri ouvrait le dernier tableau de sa pièce de théâtre dont la trame reste le putsch ubuesque visant à renverser Hama Amadou du perchoir de l’Assemblée Nationale.
La faute ? Il est de l’opposition. L’histoire jugera…Le 31 décembre donc, après toutes les incertitudes et revirements rocambolesques, Amadou Salifou a enfin son « poste juteux ». Les Nigériens étaient témoins, Dieu et le monde aussi.
La leçon de lecture
La lecture du serment avait été laborieuse, gravement laconique non pas seulement parce que « l’élève » lit mal, mais aussi et surtout parce face à la solennité de la cérémonie fade après tout, l’homme pouvait ressentir la lourdeur d’une responsabilité qui ne donne pas que du « jus », mais et surtout des devoirs difficiles à assumer. Allahou Akbar…
La récitation de la leçon
Elle n’est pas bonne et le maître jugera « médiocre ». L’on a entendu combien la voix de celui qui gagnait son « jackpot » de l’année 2015, était hésitante, hérissée de mille peurs. Les mots venaient difficilement. Cela donnait de la pitié de voir le vieil homme au centre d’intrigues qui le grave sur les pages sombres de l’histoire politique du pays. Les marabouts présentaient la marche difficile du parvenu sur les pas de Hama Amadou, l’inimitable félin politique.
Des idées saugrenues : le diviseur rassembleur
Il voulait incarner l’image d’un rassembleur qui sait se départir des moqueries d’une opposition qui le sous-estime pour une fonction aussi délicate. Mais il semble que le Guri a promis de l’encadrer. Pourvu que le nouvel inscrit de l’école de la Renaissance puisse assimiler facilement ses nouvelles leçons. Comment Amadou Salifou, peutil accepter qu’il soit un des éléments frivoles sur lesquels le régime s’appuie pour vouloir donner forme à son ostracisme, diviser les Nigériens, et pouvoir en même temps rassembler. C’est impossible !
Le nouveau président de l’Assemblée Nationale a l’intention de rendre l’Assemblée uniforme. Peut-être oublie-t-il qu’on est en démocratie et que, quoi qu’il fasse, il restera des Nigériens qui, pour donner sens et vitalité à la démocratie, joueront toujours dans la dignité leur rôle d’opposants.
Mais, croyant – ainsi qu’il l’a demandé – prions avec l’homme désabusé : « Dieu, aide-le pendant son séjour à l’Assemblée ». Vient-il d’y arriver ? Confusion.