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Le Sahel N° 8858 du 13/1/2015

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Réunion de la Commission interministérielle de la Planification Stratégique du PDES : Bilan des actions du PDES 2012-2014 et orientation pour l’élaboration du PDES 2
Publié le mercredi 14 janvier 2015   |  Le Sahel


Réunion
© Autre presse par dr
Réunion de la Commission interministérielle de la Planification Stratégique du PDES : Bilan des actions du PDES 2012-2014 et orientation pour l`élaboration du PDES 2


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Le ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé, a présidé, aujourd'hui dans l'après-midi, la réunion de la Commission Interministérielle de la Planification Stratégique du PDES. Il s'est agi de faire le point de l'état de mise en œuvre du PDES afin de dégager les principaux défis et enjeux qui vont constituer les cibles essentielles de l'action du gouvernement.
En prenant la parole à cette occasion, le ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé, a d'abord rappelé que la présente rencontre se déroule à une période importante de la mise en œuvre du PDES qui s'achève à la fin de cette année. ''Il est par conséquent important pour nous de marquer un arrêt pour examiner le niveau d'exécution du Plan d'Actions Prioritaires dans un contexte de réflexion stratégique pour l'élaboration d'un 2ème PDES 2016-2020 et d'une stratégie de développement à long terme, la SDDCI Niger 2 035 '', a-t-il indiqué. Il a ajouté qu'au cours de cette session, la Commission interministérielle, qui est l'instance de suivi-évaluation du PDES, aura principalement à approuver le rapport de la revue d'exécution du Plan d'Actions Prioritaires du PDES 2012-2015 et à examiner les propositions de mesures qui seront traduites dans l'agenda 2015 d'accélération de la mise en œuvre du plan conformément aux orientations données par SE Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l'Etat, dans son message à la Nation du 31 décembre 2014. Selon le ministre d'Etat, le rapport soumis à l'appréciation de la commission interministérielle, fournit l'état d'exécution des 86 programmes du Plan d'Actions Prioritaires du PDES sur la période 2012-2014. Il a expliqué qu'il s'agira également, ''au-delà d'un simple bilan des réalisations de la période, de donner des orientations aux instances techniques, pour proposer au Gouvernement, un plan d'accélération pour aller plus vite, pour aller plus loin et pour mieux faire''.
Le rapport de la revue d'exécution du Plan d'Actions Prioritaires du PDES met en lumière les avancées significatives enregistrées dans tous les secteurs de la vie socio-économique du Niger grâce notamment à l'engagement politique fort du Gouvernement et au soutien des partenaires qui ont permis une mobilisation inédite des ressources financières, humaines et matérielles avec pour corollaire, la réalisation de réformes majeures et d'investissements en termes d'infrastructures, d'équipements et d'amélioration de la délivrance des services, a-t-il indiqué.
M. Amadou Boubacar Cissé a précisé qu'il ressort du rapport que les ressources internes totales mobilisées ont atteint 2594 milliards de FCFA, alors que les ressources externes se sont élevées à 3243 milliards de FCFA entre 2011 et 2014. Le montant total des conventions signées de 2012 à 2014 est estimé à 2937 milliards de FCFA soit 122% du gap du financement du PAP, présenté lors de la Table ronde sur le financement du PDES tenue en novembre 2012 à Paris, a-t-il dit. Il a notifié que les crédits votés à travers les lois de finances de la période sont estimés à 2740 milliards de FCFA dans le cadre de la mise en œuvre des programmes du PDES. Ces ressources ont été affectées dans l'ordre des priorités à l'axe 5 relatif à la promotion du développement social et à l'axe 4 qui porte sur la promotion d'une économie compétitive. Toutefois, M. Amadou Boubacar Cissé a mentionné que les secteurs relatifs à la sécurité ont bénéficié d'une attention particulière en raison du contexte de menaces terroristes et des efforts de maintien de la paix et de la stabilité dans la sous région. De même, la priorité accordée à la sécurité alimentaire a été maintenue dans le budget. Pour le ministre d'Etat, ministre du Plan, ces ressources ont permis la mise en œuvre de réalisations majeures ainsi que des progrès d'une ampleur inégalée jusqu'ici, mettant en valeur la rupture engagée par le PDES. Quant à l'analyse de la situation physique, elle fait ressortir que la mise en œuvre du PDES a connu une bonne accélération entre 2012 et 2014. Ainsi, la proportion des produits mis en œuvre est passée de 58% en 2012 à 72% en 2013, et à 78% en 2014, a-t-il ajouté. Au niveau sectoriel, il a précisé que des réformes importantes ont été engagées dans la gestion des finances publiques, la planification et la coordination des politiques publiques, la justice et la gouvernance locale. Il devait par la suite confier que des investissements notables sont observés dans les secteurs de la diplomatie et de la sécurité, avant de révéler que dans le domaine sécuritaire, on note le renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité ainsi que l'amélioration de leurs conditions de vie, à travers notamment leur équipement en matériels roulants et matériels de maintien de l'ordre, la création de nouvelles unités, la mise en place des patrouilles mixtes et le renforcement des capacités de renseignement.
Dans le cadre de la coopération régionale et internationale, d'importants efforts ont été faits pour la mise en place du Groupe du G5 Sahel et du plaidoyer pour la prise en compte du risque sécurité dans les stratégies de développement au niveau international.
Concernant la mise en œuvre de l'axe 3 relatif à la sécurité alimentaire, il est observé le démarrage de plusieurs projets d'amélioration des productions agricole, animale et halieutique et de résilience aux crises alimentaires. Ainsi, le ministre d'Etat a déclaré que sur le plan de la maîtrise de l'eau, 11483 ha ont été rendus exploitables de 2012 à 2014, la production irriguée a connu un doublement en 2 ans et la promotion des cultures fourragères a enregistré un taux de réalisation de 156%.
Des réalisations majeures sont aussi observées dans le cadre de la restauration des bases naturelles productives et de la gestion des ressources naturelles, a-t-il assuré.
Sur un tout autre plan, il a noté que des efforts importants sont relevés grâce aux distributions gratuites ciblées, aux ventes à prix modéré, à la souscription par l'Etat du Niger à l'assurance African Risq Capacity (ARC), à la prise en charge des enfants et à l'amélioration du dispositif de coordination.
Il a par ailleurs expliqué que l'évolution de l'état nutritionnel des enfants a été fluctuante entre 2012 et 2014 en raison des variations importantes de la production pluviale, et les prévalences des malnutritions aiguës et chroniques ont baissé entre 2012 et 2013, mais ont augmenté entre 2013 et 2014. ''Cette situation nous commande de repenser certaines interventions en matière de sécurité alimentaire et d'aide humanitaire pour assurer une transformation positive de la base productive, gage d'une durabilité des interventions'', a poursuivi le ministre d'Etat, ministre du Plan.
Dans le domaine de la promotion économique, des projets d'envergure ont été réalisés dans les secteurs des infrastructures de transport, d'énergie et de communication. En effet, le linéaire des routes bitumées construites est passé de 97,5 km en 2012 à 167,8 km en 2014. Notons que la période est incontestablement marquée par la préparation, la négociation et le démarrage des travaux de la ligne ferroviaire Niamey-Dosso-Parakou dans le cadre d'un Partenariat Public Privé (PPP).
S'agissant du domaine de l'énergie, les différents projets et programmes ont permis un rehaussement sensible du taux de couverture à l'électricité qui est passé de 24,86% en 2012 à 27,5% en 2014. De même, les efforts faits à travers les investissements dans le domaine des Technologies de l'Information et de la Communication ont permis de faire passer le taux de pénétration d'internet de 2,5% en 2012, à 7% en 2013 et à 12,2% en 2014.
Dans le domaine de l'environnement des affaires, un soutien particulier a été fourni pour la réalisation d'importantes réformes, mais les efforts doivent s'intensifier pour inverser la tendance. En ce qui concerne, le développement social, on relève des avancées significatives dans les taux de scolarisation et d'achèvement pour les différents cycles d'enseignement, la couverture sanitaire, la couverture des besoins en eau potable et l'assainissement. De même, des efforts importants sont relevés en matière de développement urbain, de protection sociale et d'emploi. Mais, a-t-il confié, ''les défis sont encore nombreux et attendent de notre part des réflexions soutenues pour aboutir à des perspectives d'un développement harmonieux de notre pays''. Parmi les principaux défis, il faut retenir l'épineux problème de la capacité de mise en œuvre des projets et programmes comme en témoignent les faibles taux de consommation des crédits, que ce soit sur les ressources nationales, ou sur les ressources extérieures, alors même que le PDES ambitionne de faire passer ce taux d'absorption de 50% en 2011 à au moins 70% à la fin 2015. Des évolutions positives ont certes été réalisées dit-il, mais des efforts supplémentaires sont encore attendus dans plusieurs secteurs du développement afin d'atteindre les résultats escomptés. Le ministre d'Etat a ajouté que d'autres défis importants seront aussi débattus au cours de cette rencontre, notamment la mise en œuvre des réformes budgétaires; la formulation des politiques publiques (SDDCI, PDES2, politiques sectorielles) ; l'instauration d'un système d'évaluation de la performance des agents publics; l'élaboration d'une politique de sécurité et de défense; la croissance démographique; la sécurité alimentaire, etc.
Laouali Souleymane

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