A Niamey, au moins un millier de jeunes s’étaient réunis, ce samedi matin, pour un rassemblement de protestation contre la nouvelle caricature du prophète Mahomet, publiée dans le dernier numéro du journal satirique Charlie Hebdo. Un rassemblement interdit par les autorités. Très vite, des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté, obligeant la police à utiliser des gaz lacrymogènes. L’ambassade de France à Niamey appelle ses ressortissants à « éviter toute sortie ».
Article mis à jour en fonction des évènements,
[ACTUALISATION : églises brûlées, consignes de l’ambassade de France]
Les évènements de Niamey ont vite dégénéré. Les manifestants réunis à la grande mosquée de Niamey, ce samedi, ont rapidement engagé un bras de fer avec la police anti-émeute. Aux cris de « Allahou Akhbar » et « A bas Charlie Hebdo », ils ont attaqué un groupe de policiers lourdement armés.
La police ayant eu le dessus dans un premier temps, des jeunes gens des quartiers alentours ont déferlé dans le grand marché de Niamey au centre-ville. Un peu partout, des pneus sont enflammés sur des carrefours.
A la hauteur du rond-point Eglise, toujours dans le centre-ville, se trouve la plus grande église protestante de Niamey. Très vite, l’abri de protection a été arraché et la paroisse mise à sac et brûlée. Au midi, l’église était toujours en feu. Une seconde église, située au rond-point Baré, vers le quartier de la Francophonie, a aussi été incendiée, tout comme le véhicule du pasteur. Au total, trois églises ont été brûlées.... suite de l'article sur RFI