Au Niger, alors que, ce vendredi16 janvier 2015, quatre personnes ont déjà été tuées dans des manifestations contre l’hebdomadaire satirique français "Charlie Hebdo", des émeutes ont éclaté ce samedi 17janvier 2015, dans la capitale, Niamey, où plusieurs églises et de nombreux lieux de cultes chrétiens ont été incendiés.
Au Niger les caricatures du prophète de l’islam dans Charlie Hebdo ne passent toujours pas. Les protestations contre la Une du journal satirique français, caricaturant le prophète, ont viré à l’émeute, ce samedi 17 janvier, dans plusieurs quartiers de la capitale, Niamey, où plusieurs églises et lieux de culte chrétiens ont été incendiés par les émeutiers.
La manifestation de ce samedi a pourtant été interdite par les autorités nigériennes, mais cela n’a pas dissuadé les contestataires, qui ont été plusieurs centaines, à descendre dans la rue scandant : « A bas Charlie Hebdo ! » « A bas la France ! » « A bas le tricolore français ! ». Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes près de la grande mosquée de la capitale du Niger, où se déroulaient les émeutes. Les protestataires ont riposté, lançant des pierre contre la police. De son côté, l’ambassade de France à Niamey a demandé à ses ressortissants « d’éviter toute sortie ». A Paris, le ministère des Affaires étrangères a appelé les Français présents au Niger à « renforcer la vigilance, respecter les conseils de sécurité et éviter les rassemblements et les attroupements ».
La tension est vive, depuis ce vendredi 16 janvier 2015, dans le pays, où dans la deuxième ville du pays, Zinder, la manifestation a dégénéré, faisant quatre morts : trois civils et un gendarme, après des heurts entre protestataires et forces de l’ordre. Le Centre culturel français de la ville nigérienne a également été incendié et trois églises saccagées par les manifestants.
Hormis le Niger, en Afrique de nombreux pays musulmans n’ont toujours pas digéré la Une du journal satirique français. Cette nouvelle Une représente le prophète de l’islam, une larme coulant de ses yeux, tenant une pancarte où il est inscrit "Je suis Charlie", accompagné d’un titre : "Tout est pardonné". Une "Une" qui a provoqué la colère dans des pays tels que l’Algérie, le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, la Tunisie, le Soudan, où des milliers de personnes ont manifesté vendredi contre Charlie Hebdo.