C’est à coups de gaz lacrymogène que les forces de l’ordre ont dispersé, ce dimanche à Niamey, la marche suivie de meeting que comptait organiser les partis membre de l’opposition politique (ARDR).
Très tôt, la police a investit le lieu de départ de la manifestation alors que les manifestants commençaient à se regrouper à la place Toumo. La tentative de dispersion de la manifestation s’est par la suite transformée en violents heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants qui se sont dispersés dans les rues adjacentes du lieu de la rencontre pour tenter de se réorganiser.
Des leaders de l’opposition ont été interpellés et plusieurs manifestants conduits dans les locaux de la police. Il s’agit, entre autres, du coordonateur régional de l’ARDR de Niamey, Soumana Sanda (Lumana), de Doudou Rahama (CDS), de l’ancien maire de Niamey Oumarou Dogari ( Lumana) ainsi que de plusieurs autres militants des partis de l’opposition politique présents à la manifestation.
Le Président de l’ARDR et ancien président de la République Mahamane Ousmane (CDS) a également été interpellé par des éléments de la Garde nationale avant d’être conduit de force à sa résidence.
Le Chef de file de l’opposition et ancien premier ministre Seyni Oumarou (MNSD) a également connu le même sort.
Les forces de l’ordre ont pas la suite investit certains sièges des partis politiques notamment celui du MNSD Nassara ou se sont repliés les manifestants. Là aussi, ils ont procédé à l’interpellation de plusieurs personnes.
Au cours de cette opération, des journalistes ont été violentés et selon nos sources, un caméraman de la chaine Africable a même été brièvement interpellé pendant que les journalistes enregistraient une déclaration d’un leader de l’opposition.
La veille, c’est le porte-parole de l’opposition Ousseini Salatou, qui a été interpellé tard dans la nuit après qu’il ait lu, quelques heures auparavant, une déclaration de l’opposition maintenant sa marche de ce dimanche.
Dans la soirée, le calme semble revenir dans la capitale mais des voitures des forces de l’ordre continuent à circuler sur les principales artères de la ville. Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue dans les locaux de la police.
Il convient de rappeler que la marche de l’opposition, prévue de longue date et préalablement autorisée, a été interdite à la dernière minute par le gouverneur de l a région de Niamey. La vieille, la capitale a connu de violentes échauffourées au cours de manifestations anti-Charlie qui ont fait au moins 5 morts.