Monseigneur Judes Bicaba préside depuis 2005 le diocèse de Dégoudou dans le nord du Burkina Faso. Il revient pour Jeune Afrique sur les évènements des 16 au 18 janvier au Niger, où 45 églises ont été incendiées et 10 personnes sont mortes lors de manifestations contre Charlie Hebdo.
Jeune Afrique : Comment vivez-vous ce qu’il s’est passé au Niger le week-end dernier ?
Mgr Judes Bicaba : C’est vraiment dommage ce qu’il s’est passé au Niger. C’est vraiment dommage que certains se soient laissés emporter par leurs passions, alors que la population avait l’habitude de vivre tranquillement ensemble. Ici au Burkina, on cohabite entre chrétiens et musulmans. Le pasteur et l’imam de la Grande Mosquée sont d’ailleurs mes voisins.
Comment se fait-il que des églises aient été attaquées ?
"Ces derniers jours, les manifestants ont assimilé la religion catholique et la France. Ils ont fait un amalgame. Je ne vois pas d’autres raisons, car l’Église ne leur a jamais rien fait, elle s’est toujours montrée très ouverte, sans faire de distinction. Dans les écoles catholiques attaquées au Niger, il y avait des enfants musulmans."... suite de l'article sur Jeune Afrique