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L’ensemble des activités de l’Eglise suspendues après les violences antichrétiennes au Niger
Publié le vendredi 23 janvier 2015   |  Actu Niger




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Les évêques catholiques du Niger ont suspendu «jusqu’à nouvel ordre» l’ensemble des activités de l’Eglise, suite aux violences antichrétiennes du 16 et 17 janvier derniers.

Les écoles, les centres sanitaires, les œuvres caritatives et de développement ont été fermés «suite aux saccages d’églises et d’infrastructures de notre institution et à la profanation de nos lieux de culte», a indiqué le 21 janvier 2015 un communiqué de l’Eglise catholique au Niger diffusé par l’agence d’information vaticane Fides. «La mesure nous permettra de prier et de décrypter, avec sérénité, les événements douloureux que nous avons subi», affirme le texte.

45 églises chrétiennes ont été incendiées à Niamey, la capitale du Niger, ainsi que dans les villes de Zinder et de Maradi, au sud du pays, suite aux émeutes anti-Charlie Hebdo qui ont secoué le pays vendredi 16 et samedi 17 janvier 2015. Les émeutiers s’en sont pris à de nombreux bâtiments de communautés religieuses et causé la mort d’une dizaine de personnes.

Une force multinationale contre Boko Haram?

Dans le même temps, un sommet régional consacré à la crise provoquée par le groupe islamiste nigérian Boko Haram a eu lieu le 21 janvier à Niamey, rapporte l’agence d’information missionnaire Misna. Les représentants de 13 pays du continent et des délégués de l’Union Européenne (UE), de l’ONU, des Etats-Unis et de la Chine, ont pris l’engagement d’accélérer et d’intensifier les efforts collectifs de déploiement d’une force multinationale pour combattre le groupe terroriste.

Mohamed Bazoum, le ministre nigérien des Affaires étrangères, a souligné que l’objectif de Boko Haram consistait à prendre le contrôle du lac Tchad, qui est stratégique pour son approvisionnement en armes et en vivres et pour la consolidation de son assise territoriale.

La rencontre de Niamey a fait suite au déploiement d’un contingent militaire tchadien au Cameroun, où les incursions de Boko Haram deviennent de plus en plus fréquentes à partir de ses bases au Nigeria.

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