Depuis plusieurs mois, prévaut au Niger un climat politique et social délétère et qui a connu son paroxysme ces derniers jours.
En effet, comme nous l’avons relevé plusieurs fois, la gouvernance menée par le gouvernement nigérien en place instaure une crispation dans toutes les couches socio politiques et générant ainsi les germes et les sources de conflits potentiels multiformes.
C’est avec consternation que nous avons suivi les évènements s’étant déroulé les 16 et 17 janvier 2015 dans les régions de Zinder et Agadez et dans la Commune urbaine de Niamey.
Nous condamnons fermement les attaques et les sévices subis par certains de nos compatriotes ou des étrangers vivant au Niger, seulement parce qu’ils sont chrétiens.
Aussi nous appelons l’ensemble de nos compatriotes à faire preuve de retenue, responsabilité, discernement et présentons nos condoléances les plus attristées aux familles endeuillées.
Nous appelons l’Etat du Niger à procéder aux réparations auxquelles ont droit l’ensemble des victimes et leurs familles même si nous savons que la perte de vies humaines n’a pas de prix.
Comme nous le disions tantôt, notre pays n’a jamais été autant en danger, non seulement dans sa cohésion sociale mais surtout dans sa sécurité.
En effet, au moment où la menace de Boko Haram se rapproche dangereusement de jour en jour, le gouvernement, uniquement préoccupé par des échéances électorales ne cesse de multiplier les actes de provocation afin de créer une confusion dans le pays. L’objectif visé est de trouver des alibis pour accuser l’opposition politique de complot comme à leur habitude et par conséquent de pouvoir justifier toutes les dérives en cours.
Aujourd’hui, la constitution est bafouée, la charte des partis politiques piétinée et l’ensemble des institutions républicaines sensées régulées le bon fonctionnement de notre appareil administratif se sont honteusement mises en ordre de bataille pour servir les caprices de plus en plus inacceptables des princes qui nous gouvernent.
En contradiction avec tous les textes, le concassage des partis politiques, l’interdiction de manifester des forces vives de la nation, civiles ou politiques, nous mènent indéniablement sur les chemins d’une implosion sociale.
En effet, comment comprendre la décision irresponsable et arbitraire du ministère de l’intérieur de prendre acte d’un congrès du MNSD que Mr Abadé Abouba dit de lui-même, sur les médias, n’avoir pas convoqué ?
Comment comprendre l’arrestation et la détention arbitraire de militants de l’opposition dont le seul tort était de manifester leur droit ?
Et de surcroit, arrestations orchestrées par un président prétendant avoir marché aux côtés de ses pairs, dans un froid glacial parisien, pour défendre une liberté d’expression que nous chérissons tous.
Mais il devient incontestable que la liberté d’expression du régime de Mahamadou Issoufou est du genre stalinien.
Mais nous savons tous, les ambitions cachées du Gouvernement et qui se font de plus en jour.
En effet, toute la démarche du GURI système vise les objectifs suivants :
Récupérer la CDS Rahama des mains de Mahamane Ousmane et « l’offrir » à un homme acquis à la cause du régime en vue de justifier en temps opportun des succès électoraux ;
Arracher le MNSD Nassara, véritable « baobab » à Seyni Oumarou, chef de file de l’opposition et le remettre au sieur Albadé Abouda qui est sans nul doute l’un des personnages les plus lugubres que le système démocratique nigérien ait connu. Comme pour la CDS il s’agira, au cours des échéances présidentielles, d’amener ces « partis » à soutenir le candidat du PNDS Tarayya soit dès le premier tour et justifier un passage en force à cette étape ou au second tour.
Entretenir avant les élections un climat de tension politique favorisant une confusion dans le pays afin d’arrêter les hauts responsables de notre parti en vue de prononcer la suspension du Moden FA Lumana, seul parti dont les basses manœuvres de ce régime n’ont pas réussi à éjecter les leaders légitimes.
L’aboutissement de ce scénario ouvrira ainsi un boulevard pour Monsieur Mahamadou Issoufou en 2016 car il aura réussi l’exploit d’instaurer le parti unique au Niger.
Aussi, nous appelons les nigériens, comme cela a été le cas durant la période funeste du Tazarché, quelles que soient leurs opinions politiques à prendre conscience qu’encore une fois, les mêmes acteurs tapis derrière Mahamadou Issoufou, s’emploient avec la même volonté à détruire les acquis démocratiques, et ce, par un gangstérisme d’Etat jamais vu auparavant dans notre pays.
Ce qui se passe, n’est pas seulement une lutte politique visant de façon déloyale à écarter des rivaux de taille tels que Hama Amadou, Seyni Oumarou ou Mahamane Ousmane.
Ce qui se prépare avec la bénédiction de Mahamadou Issoufou, consiste à ériger un système politique mafieux, un régime policier qui n’hésite pas à instrumentaliser l’ensemble des institutions républicaines pour arriver à ses fins. Déjà les médias d’Etat sont muselés, l’économie est caporalisée, la corruption s’est érigée en mode de gouvernance, la menace et l’embrigadement en dialogue politique et social. Seule la force prime et les propos du premier flic du pays Hassoumi Massaoudou sont là pour l’attester.
C’est pour cela, que nous Coordination du MODEN/FA Lumana France :
appelons l’ensemble de nos concitoyens à préserver l’esprit d’unité nationale autour des valeurs de tolérance et de l’acceptation de l’autre dans toute sa différence ;
dénonçons l’usage de la force par le gouvernement à des fins politiques ;
nous nous inscrivons dans la lutte pour la défense des acquis démocratiques ;
prenons l’engagement de montrer la vraie face de ce régime qui en se cachant, sous les attraits d’une démocratie de façade pose de jour en jour des actes témoignant tout simplement de ses dérives autoritaires ;
apportons notre soutien sans faille au Président du parti MODEN/FA Lumana SEM Hama Amadou et à l’ensemble des acteurs qui sont pour une vraie démocratie dans notre pays.
Vive le MODEN/FA Lumana AFRICA
Vive l’ARDR
Vive la Démocratie
Vive la République
Vive le NIGER
Pour un Niger démocratique, paisible et prospère.
Fait à Paris, le 23 janvier 2014
Pour la Coordination du MODEN/FA LUMANA AFRICA France
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