Le Bureau Exécutif de l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’ANDDH (BEN/ANDDH), réuni le samedi 24 janvier 2015 fait la déclaration suivante :
- Considérant les violences exercées sur les journalistes de divers organes de presse lors des évènements qui se sont déroulés la semaine dernière à Niamey ; violences qui ont conduit tous les médias privés à observer pour la première au Niger, cinq minutes de silence radio et écran noir, tant les faits étaient graves et jamais vécus ;
Que ces violences gratuites à l’endroit des journalistes dans l’exercice de leur métier ont largement terni l’image des forces de maintien de l’ordre et au-delà l’image du régime, voire du pays tout entier ;
Considérant que les circonstances dans lesquelles ces violences ont été perpétrées sur les medias traduisent une volonté manifeste d’obstruction à la liberté d’expression, au droit à l’information et à la liberté de presse ;
Le BEN-ANDDH
1°) déplore et condamne avec force ces violences gratuites à l’encontre des médias et des journalistes dans l’exercice de leur métier ;
2°) apporte son soutien ferme à la lutte pour la sauvegarde de liberté de presse, d’expression et du droit à l’information engagée par les médias privés ;
3°) Lance un appel pressant aux plus hautes autorités pour qu’elles mettent tout en œuvre pour préserver la libre expression des droits et libertés consacrés par la constitution, conformément au serment coranique qu’elles ont prêté devant Dieu et devant les hommes et aux forces de maintien de l’ordre à plus de retenue et de discernement dans l’exécution de leur mission.
Fait à Niamey le 24 janvier 2015
Pour le BEN/ANDDH, Djibril ABARCHI