Alger, 26 janvier (Xinhua) -- Le chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou, actuellement en visite en Algérie, a indiqué que son pays et l'Algérie ont convenu de coordonner leurs efforts en matière de renseignements pour lutter contre le terrorisme sur le plan opérationnel.
"Nous avons convenu de mobiliser et mutualiser nos capacités opérationnelles et de renseignements pour faire face aux menaces terroristes et organisations criminelles", a déclaré à la presse M. Issoufou à l'issue d'un entretien qu'il a eu avec son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika.
Évoquant les motivations d'une telle coopération, le président du Niger a insisté sur le fait que "l'Algérie et le Niger (sont) deux pays qui partagent près de 1.000 km de frontières et qui ont de grands espaces désertiques dont il faut assurer la sécurité". La question sécuritaire a fait l'objet, a fait savoir M. Issoufou, de "beaucoup" d'échanges entre les délégations des deux pays, notamment la situation en Libye et au Mali.
Pour ce qui est de la coopération bilatérale, M. Issoufou a estimé qu'elle "se portait très bien". "Nous allons donner un nouvel élan à nos relations", a-t-il dit, soulignant que "dans l'avenir, les relations vont connaître une nouvelle impulsion dans les domaines économique, politique, sécuritaire et social".
Plutôt dans la journée, le ministre nigérien de la Défense, Karidjo Mamadou, qui accompagnait son président, affirmait que la situation sécuritaire dans la sous région du Sahel était "sous contrôle" et qu'un plan d'éradication de la menace terroriste était en voie d'être "finalisé"."La situation dans la sous-région (du Sahel) est sous contrôle et on est en phase de finalisation du plan d'éradication de la menace terroriste", a déclaré le ministre nigérien à l'issue d'un entretien avec le général de corps d'Armée, Ahmed Gaid Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée Nationale Populaire (ANP).
Après la crise qui a secoué le Nord Mali et la détérioration de la situation sécuritaire en Libye, le Niger reste l'un des rares pays de la région à jouir d'une stabilité politique.