Suite à l’intervention musclée de la police nationale lors de la marche organisée par le Cadre Permanent de Réflexion et d’Action des Syndicats de l’Education (CPRASE) le vendredi dernier et ayant occasionné neuf (9) blessés dont quatre (4) journalistes, l’intersyndicale de travailleurs du Niger (ITN) qui regroupe à son sein six (6) centrales syndicales est sorti de sa réserve.
Suite donc à cet incident, l’intersyndicale apporte son soutient indéfectible au CPRASE, et estime que le gouvernement est le seul responsable de cet incident. Tout en s’inquiétant vivement de la résurgence de tels actes dans un Etat de droit, l’ITN s’engage aux côtés du CPRASE dans cette lutte. Mieux, l’intersyndicale demande que les coupables, autres que les policiers, soient punis. Le coordonnateur du CPRASE en intervenant s’est inscrit en faux face aux allégations qui soutiennent qu’une notification du maire du 3ème arrondissement qui faisait mention de l’interdiction de la manifestation leur a été transmise la veille de la manifestation.
Il a enfin averti que dès le début de cette semaine, sa structure assignera le maire du 3ème arrondissement en justice pour cet abus de pouvoir à travers la répression d’une manifestation qui a pourtant été autorisée. Rappelons que le CPRASE, devant les difficultés auxquelles ses militants font face, notamment la non satisfaction de leurs revendications vis-à-vis du gouvernement et ayant épuisé toutes les cartes possibles, a demandé une autorisation de manifester afin de fustiger la situation de misère dans laquelle ils sont entretenus.
Alors que les militants de cette coordination étaient déjà dans la rue, on leur demanda sur le champ de mettre fin à leur manifestation et la police nationale a réprimé les manifestants qui ont été gazés.