Le Comité exécutif national du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarraya, pouvoir) a accusé l’opposition politique d’être à la base des événements des 16 et 17 janvier, qui, sous prétexte de manifestations anti Charlie-Hebdo, ont occasionné la mort de 10 personnes et d’énormes dégâts matériels à travers le pays.
Selon une déclaration du PNDS publiée samedi, l'Alliance pour la réconciliation la démocratie, la démocratie et la république (ARDR) a planifié ces événements dans le cadre d'un plan insurrectionnel visant à renverser le régime.
Pour étayer ces accusations graves, le PNDS affirme que cette action de destruction a été conduite avec, ‘'un savoir-faire manifeste et une synchronisation parfaite, ainsi que sa poursuite nuitamment, dans d'autres localités''.
Pour le PNDS, ces accusations sont d'autant plus vraisemblables que les actes commis – sous couvert de manifestations anti Charlie Hebdo –, ‘'sont totalement contraires aux préceptes islamiques''.
‘'Sinon, poursuit cette déclaration, comment comprendre qu'au cours de ces manifestations, les sièges du PNDS aient été pris pour cible par les manifestants, de même que le domicile du président du parti, Bazoum Mohamed et celui du député de Mirriah, au nom du parti qui ont été mis à sac et incendiés?''.
Ces graves accusations portées contre l'ARDR par le PNDS, font suite à une déclaration du même ordre rendue publique le 19 janvier dernier par la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), coalition des partis proches du pouvoir dont fait partie le PNDS.
Elle fait également suite à la publications dans les médias et sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un ancien ministre, de surcroît cadre du MODEN Fa, parti de l'ancien président de l'Assemblée nationale Hama Amadou, mettant le feu à des pneus et distribuant des bidons d'essence à des manifestants ou encore galvanisant les manifestants.