Réunion du comité consultatif du Hajj et de la Oumra : Concertation pour une meilleure organisation du pèlerinage #aNiamey

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Réunion du comité consultatif du Hajj et de la Oumra : Concertation pour une meilleure organisation du pèlerinage

Publié le mercredi 4 fevrier 2015 | Le Sahel

© Autre presse par DR
1ère conférence des pays africains au sud du Sahara pour l`organisation du hajj et de la oumra (COPASHO) : A la recherche d`une synergie d`actions sous-régionale pour un bon pèlerinage

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Ramadan, Tabaski, Maouloud et fêtes musulmanes

L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), organisation d’intégration qui regroupe huit (8) pays de l’Afrique de l’Ouest ayant le franc CFA en partage, existe depuis vingt (20) ans. Créée dans un élan futuriste des dirigeants des Etats membres, elle se veut un regroupement d’Etats dont l’ambition est de promouvoir le développement intégré et harmonisé des populations estimées à environ 80 millions d’habitants, de bâtir un espace de paix et de sécurité et de libre circulation des personnes, des biens et services en vue d’un objectif essentiel qu’est l’amélioration des conditions de vie des citoyens de l’espace.
Pour réaliser ce noble objectif, l’UEMOA s’est dotée d’institutions spécialisées ; elle a élaboré et adopté des instruments politiques et des textes juridiques et s’est donnée des directives. Elle a, en outre, élaboré des plans, programmes et stratégies qu’elle a mis ou est en train de mettre en œuvre, c’est le cas du Programme Economique Régional (PER). Ce programme est une illustration éloquente de l’engagement des dirigeants à doter l’espace des infrastructures structurantes à même de hisser plus haut le niveau de vie des populations de la sous région. Elaboré en 2004 sur instruction de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, le PER est un outil qui matérialise la volonté politique des dirigeants de cet espace.
Le PER constitue le programme d’investissements phare de l’Union, élaboré dans un contexte de démographie croissante cumulé à une insuffisance et un défaut d’entretiens d’infrastructures. Il y a également le contexte marqué de crises alimentaires récurrentes, de la forte dépendance de l’économie au secteur primaire, de faiblesse du tissu industriel et le faible niveau de l’indice de développement humain. Avec deux objectifs essentiels, le PER ambitionne ainsi d’accélérer et de renforcer le processus d’intégration régionale et de soutenir la croissance économique par la mise en œuvre des projets structurants et intégrateurs dans tous les pays membres de l’Union. Ces projets intégrateurs vont des infrastructures routières, hydrauliques, agricoles aux unités industrielles en passant par les infrastructures sanitaires, éducatives et énergétiques.

Pour sa première phase couvrant la période 2006-2010, le Programme Economique Régional (PER I) a englobé au total 63 projets intégrateurs qui nécessitaient la mobilisation de la somme de 3.470 milliards de FCFA nécessaires pour leur financement. La seconde phase 2010-2016, quant à elle comporte 102 projets intégrateurs pour un financement 6.002 milliards de FCFA à mobiliser auprès de ses partenaires traditionnels mais aussi et surtout auprès des nouveaux partenaires. C’est dans ce cadre que la conférence de Dubaï a réuni des investisseurs dans la capitale émiratie en septembre 2014. A travers le PER, l’UEMOA s’est donnée pour objectif de bitumer 85% de 166.000 km du réseau routier, de construire 4.800 km et moderniser 3.500 km de ligne ferroviaire dans l’espace UEMOA. Au plan agricole, c’est 80% de terres cultivables soit 80 millions d’hectares à mettre en valeur.
Ces deux secteurs (agricoles et routiers) qui sont des axes stratégiques de l’Union ont, en effet, bénéficié d’importants investissements avec la mise en œuvre du PER I. C’est ainsi que 12.500 km de route ont été construits, réhabilités ou entretenus. Des études technico-économiques portant sur 2.600 km ont été réalisées. De nombreux postes de pesages et de postes contrôle juxtaposés ont aussi été construits sur les axes routiers notamment les corridors qui sont fortement empruntés pour le transport des marchandises. L’UEMOA entend ainsi doter l’espace d’un réseau routier propice à la mobilité, à l’épanouissement des populations pour contribuer à leur essor économique. Dans le domaine agricole, l’autre axe stratégique de ses grands chantiers, l’UEMOA ambitionne d’aider à l’émergence d’un appareil productif performant, intégré et durable.
Ainsi une série d’actions prioritaires sont entreprises en faveur des producteurs à travers la réalisation des aménagements et les appuis aux filières porteuses (maïs,
bétail/viande, riz, coton et aviculture) et dans le secteur de la préservation de l’environnement. Dans le domaine de l’hydraulique villageoise, l’UEMOA ambitionne de doter les zones rurales des infrastructures au profit des populations. C’est ainsi qu’elle a réalisé 3.500 forages, équipé 8.000 autres de pompes à motricité humaine dans les huit (8) Etats membres. Le Niger a bénéficié de 450 forages. Les réalisations du PER 1 auraient été encore beaucoup plus importantes si la mise en œuvre ne s’est pas heurtée à un certain nombre de contraintes. On peut citer, en effet entre autres obstacles, le besoin important de financement, la faible capacité des acteurs dans d’absorption des ressources, la faible implication du secteur privé et le manque d’entreprises des travaux performantes dans l’espace. Le PER est un immense et important chantier dont la réalisation interpelle tous les décideurs publics et privés des pays membres de l’UEMOA..

Zabeirou Moussa

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