Ils sont plus de 60 personnes qui avaient un contrat indéterminé avec l'usine à perdre leur travail. Selon Abdourahmane Alhadjo Abdou, délégué des employés « Ces licenciés constituent 10 à 15% des personnes restées sur le site, depuis l’arrêt des travaux de la mine. »
« Il y a eu des licenciements hier mais je ne peux pas vous donner plus de détails. Nous y travaillons » affirme Harouna Guindo, directeur des ressources humaines d’Imouraren SA.
Ils sont rentrés à Agadez, surpris par ce licenciement brusque. « C’est seulement le samedi passé, qu’ils nous ont notifié le licenciement de tout le monde » clame-t-il.
Avant de les licencier, la société Imouraren SA avait proposé à ces agents des contrats à durée déterminée de 2 mois. « Même ceux qui étaient sur le site ont reçu des lettres. Ils te disent soit tu signes et rester pour deux mois, soit tu quittes », poursuit le délégué.
Toujours selon Abdourhmane, les travailleurs se sentaient déjà menacés depuis la signature avec la société d’un protocole d’accord qui régit leur mise en attente à la maison pendant l’arrêt des travaux de la mine. Il indique que ces derniers ont refusé de signer les contrats et de facto sont refoulés.
« Actuellement, seulement une dizaine d‘agents proches de la retraite sont restés sur le site de la société » conclut-il.
La société Imouraren SA est une coentreprise gérée par la société française AREVA et l’Etat nigérien. Elle opère dans le domaine de l'industrie minière. L’usine de traitement du minerai d’uranium d’Imouraren SA est installée à Imouraren, à 80 km au sud de la ville d’Arlit.