Plusieurs syndicats des enseignants du Niger, réunis dans le Cadre permanent de réflexion et d’action pour le secteur éducatif (CPRASE), ont annoncé, mercredi à Niamey, le déclenchement à partir de jeudi d’une grève de 48 h pour cause de non-respect par le gouvernement de ses engagements.
S'adressant à la presse au terme d'une assemblée générale, Halidou Mounkaila, coordonnateur du CPRASE, a déclaré : ‘'si aujourd'hui, nous décidons d'aller en grève, ce n'est pas de gaîté de cœur. Seulement, c'est la situation qui l'exige''.
‘'Notre souhait, aujourd'hui, c'est que le gouvernement accède à toute nos revendications. Si cela est fait, nous pouvons ne même ne pas aller en grève''.
‘'Cependant, avertit le coordonnateur du CPRASE, si à l'issue de ces 48 heures d'arrêt de travail nous ne sommes pas satisfaits, nous allons encore nous retrouver pour définir d'autres types d'actions en plus de la grève''.
Le corps enseignant du Niger, constitués à 80% de contractuels, engage régulièrement des mouvements grève, parfois au risque de compromettre le déroulement normal de l'année scolaire, dans le seul but d'amener le gouvernement à respecter les termes du Protocole d'accord signé avec le gouvernement en 2012.
Des négociations ont également régulièrement lieu entre les représentants du collectif et représentants du gouvernement sans vraiment aboutir.
Les revendications portent notamment sur une augmentation d'au moins 10% des pécules des enseignants contractuels, le rehaussement de la prime de suggestion et le payement des rappels salaires à ceux qui ont intégré la Fonction publique.