Niamey (Niger) - Les combats entrant dans le cadre de la 34ème édition du championnat national de lutte traditionnelle ou « sabre national » débutent ce samedi matin à l’arène des jeux de Niamey, où le coup d’envoi de cette compétition a eu lieu vendredi après-midi, en présence du Premier ministre Brigi Rafini de quatre-vingt lutteurs venus de toutes les huit régions du Niger.
Sport-roi au Niger, la lutte traditionnelle est une occasion de brassage culturel entre les communautés du pays.
Dix jours durant, 80 lutteurs (10 par région) se mesureront à travers des combats généralement palpitants pour briguer le sabre, symbole du « roi des arènes » assorti d’une enveloppe de 10 millions FCFA pour le
champion, d’un cheval harnaché et de divers cadeaux émanant des fans.
Le champion en titre, Laminou Maidaba de la région d’Agadez tentera de conserver son titre face à des colosses comme Oumarou Bindigao de Maradi ou Yacouba de Niamey.
Plus qu’un sport, la lutte constitue un trait d’union entre les différentes communautés nigériennes et c’est pour maintenir ce rôle, que l’ancien Chef d’Etat Seyni Kountché (1974-1987), a institué en 1975 le championnat national.
Une vingtaine de champions ont été consacrés depuis la tenue de la première édition du championnat national de lutte en 1975.
Parmi ceux-ci figurent en bonne place Feu Kantou, quatre fois champion national, jamais égalé, Laminou Maidaba, Balla Harouna et Bindigaou Oumarou.