Suite aux événements violents et tragiques survenus les 16 et 17 janvier 2015 à Zinder et à Niamey, et qui ont endeuillé des familles, un certain nombre de structures de la société civile et syndicats, en l’occurrence les associations des parents d’élèves et personnel des écoles de la mission catholique du Niger ; la coordination de l’Intersyndicale des Travailleurs Nigériens (ITN) ; l’Union des Coalitions des Organisations pour la Démocratie (UCONIDDH) et le Réseau des Femmes pour la Paix (REFEPA), ont rendu publiques des déclarations dans lesquelles elles ont vivement déploré ces manifestations préjudiciables à la paix sociale et invité l’ensemble des populations à une coexistence pacifique, condition sine qua non d’une paix durable dans notre pays.
Dans la déclaration des associations des parents d’élèves et personnel des écoles mission catholique du Niger, les signataires ont condamné avec la dernière énergie de tels événements. Ils ont également adressé leurs vives condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. En outre, les associations ont exprimé leur compassion à la communauté chrétienne et demandé au gouvernement de faire l’inventaire de tous les dégâts causés et de prendre en charge la réhabilitation des lieux de cultes et des écoles saccagés. Rappelant que les effectifs des écoles de la Mission catholique sont composés à plus de 90% de musulmans en termes d’élèves et de personnel d’encadrement et d’appui. C’est pourquoi, les associations des parents d’élèves ont encouragé les Nigériens à cultiver la paix dans les cœurs et les esprits, la tolérance et le pardon avec leurs frères chrétiens. Elles ont salué et félicité l’Association nationale des parents d’élèves et d’étudiants (ANPE/E) pour son soutien à l’administration des écoles de la Mission catholique. Pour sa part, le personnel des écoles de la Mission catholique a tout d’abord exprimé son profond regret et sa totale solidarité à la communauté chrétienne. Il a demandé aux leaders religieux, toutes confessions confondues, de prier et d’implorer Dieu pour que la paix, la tolérance, le respect et la confiance règnent entre toutes les communautés. Le personnel a réaffirmé aux parents d’élèves et à toute la population, le caractère laïc des écoles fondées par le Mission catholique au Niger. Le personnel des écoles Mission a lancé un appel à l’apaisement, à la compréhension mutuelle et au pardon réciproque comme le recommandent toutes les religions.
Pour la coordination de l’Intersyndicale des Travailleurs Nigériens (ITN), ’’la liberté de manifestation doit s’exprimer telle que consacrée par notre loi fondamentale.
Les actes de violence, de vandalisme et d’intolérance commis les 16 et 17 janvier peuvent aboutir à l’effritement du tissu social’’. Raison pour laquelle l’Intersyndicale a condamné ces actes de violence, de vandalisme et d’intolérance dont ont été victimes plusieurs citoyens nigériens et ressortissants étrangers.
L’ITN a par ailleurs encouragé les chefs religieux pour leur appel à l’apaisement, et les amis du Niger et les bonnes volontés pour leur prompte réaction à soutenir les victimes de ces manifestations. La coordination de l’Intersyndicale des Travailleurs Nigériens a invité ses militants en particulier, et les travailleurs en général, à apporter leur soutien en tout genre aux frères et sœurs victimes desdits événements. Elle a demandé aux organes de presse nationaux et internationaux un professionnalisme aigu dans le traitement des informations relatives à la situation. L’ITN a invité les autorités politiques, les acteurs de la société civile et tous les autres acteurs nationaux, à cultiver la tolérance, la paix et la réconciliation, à éviter conséquemment certains propos qui peuvent être des sources de tension dans pareille circonstance, et à éviter de se rendre justice dans un Etat de droit.
Quant à l’Union des Coalitions des Organisations pour la Démocratie (UCONIDDH) et le Réseau des Femmes pour la Paix (REFEPA), ils ont appelé les populations du Niger à plus de cohésion et de tolérance afin que le calme et la quiétude soient définitivement réinstaurés sur l’ensemble du territoire national.