L’opposition politique nigérienne regroupée au sein de l’Alliance pour la Réconciliation nationale (ARN), a condamné vendredi "la dérive autoritaire du pouvoir aux moyens de la force sauvage et de la violence gratuite et préméditée", dans le maintien de l’ordre lors des manifestations des citoyens.
Cette déclaration de l’opposition fait suite au décès par balles d’un jeune lycéen la semaine dernière à Gaya, lors de violents affrontements entre forces de l’ordre et des conducteurs de "motos-taxis", et la dispersion violente par les Forces de l’ ordre, aux moyens de gourdins et de gaz lacrymogène, le 15 février à Niamey, de la marche du Cadre permanent de réflexion et d’Action des Syndicats du secteur de l’Education (CPRASE).
Dans sa déclaration rendue publique vendredi à Niamey, l’ARN dit avoir constaté que la situation sociopolitique du pays se caractérise "par une rupture de plus en plus prononcée, entre les gouvernants et les populations nigériennes".
L’ARN exige qu’"une enquête transparente et indépendante soit diligentée dans les meilleurs délais en vue de situer les responsabilités à tous les niveaux et de punir conformément à la loi les auteurs, complices et commanditaires des crimes perpétrés".