Pendant que les dieux du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey semblent fâchés contre le Guri System, les esprits qui veillent sur le siège de l’Union Interparlementaire (UIP) à Bruxelles, eux, tournent leur sourire en direction du régime de Mahamadou Issoufou.
Après donc la victoire de la Défense des présumés importateurs de bébés en Première instance, qu’estce qui peut calmer la colère des adversaires de l’ancien Président de l’Assemblée nationale que ces conclusions de l’IUP en date du 28 janvier 2015 qui relance le sujet des bébés importés sur un tout autre terrain, celui du test ADN. Et comme il fallait s’y attendre, la colère a changé subitement de camp pour se retrouver dans le camp de Hama Amadou. Si vous voulez irriter un fan du président du MODEN/HA, nul besoin d’aller chercher loin. Parlez lui du test ADN et vous ramasserez pleines d’injures et d’insultes sur la figure.
Pourtant, c’est le débat actuel et on ne peut s’en passer. Et ce depuis que l’UIP a mis sa bouche dans l’affaire des bébés importés. Quand bien même « l’ONU des parlements du monde entier » saisi par le député Hama Amadou (ex Président de l’Assemblée nationale du Niger) a donné sa compréhension de l’argumentaire développé par l’accusateur et de la version de l’Etat du Niger via le bureau de l’Assemblée nationale, elle a conclu sur la chose suivante : Seul le test ADN peut permettre à Hama Amadou et à son épouse de sortir blanchis et de laver leur honneur trainé dans la boue.
Sur les autres questions, entre autres, y-a-t-il eu oui ou non conformément aux textes de la République du Niger respect de la procédure qui a conduit à l’autorisation donnée par le bureau de l’Assemblée nationale à la justice de procéder à l’arrestation du député Hama Amadou, le fugitif, a-t-il eu toute la latitude de présenter ses arguments à ses collègues députés, l’UIP s’est contentée de répéter ou de reprendre les arguments des deux protagonistes à savoir Hama Amadou et l’Etat du Niger rappelant au passage la nécessité pour le Niger de compléter ses textes notamment le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Pour le test ADN, l’UIP se dit prête à collaborer à sa réalisation si cela venait à être accepté par les deux parties prenantes. A propos toujours du test ADN, pour l’instant la balle reste coincée dans le camp de Hama Amadou. Ici, on ne veut pas entendre parler de ce test. Si au top départ, c’est-à-dire aux premières heures du déclenchement de l’affaire dite des bébés importés, la rumeur avait circulé que Hama Amadou encore au perchoir de l’Assemblée nationale voulait de ce test ADN, depuis un certain temps, il n’en veut plus. Selon ses propres propos, le test ADN sera son dernier recours pour tourner la page de cette affaire.
Qu’est-ce qui dit qu’on n’est pas dans le dernier recours ? Après plus de 5 mois d’exil, n’est-il pas temps pour le président du MODEN/HA de faire ce test ADN qui l’innocentera pour espérer revenir au bercail et assouvir son dessin tant chanté par lui et ses partisans de battre Issoufou Mahamadou aux prochaines élections présidentielles. Au-delà de la question politique, c’est-à-dire de l’équation de sa participation aux futures joutes électorales, il se pose pour Hama Amadou et sa famille la question morale. Les beaux jumeaux de Hama Amadou et de sa seconde épouse sont-ils vraiment les leurs ? A défaut, sont-ils vraiment sortis du ventre de Mme ?
Aussi longtemps, le doute persistera, l’ancien Président de l’Assemblée nationale, son épouse et toute leur descendance ne seront pas à l’abri de la sentence populaire, c’est-à-dire la risée. Don Allah, don Annabi, quelle fierté y-a-til à se bomber la torse d’être le géniteur d’enfants qui ne sont pas les siens, de surcroît des enfants avec lesquels on a aucune affiliation, qui ont été arrachés sans doute de leurs vrais parents par le truchement d’un trafic d’êtres humains. C’est immoral, c’est un crime et c’est un péché.